La Galice jusqu'à l'hallali
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Désolé pour le souverain poncif mais Love never ends colle parfaitement à ce fameux passage "du rire aux larmes" revendiqué par de nombreuses œuvres dont la plupart sont hélas plutôt du genre "de la consternation à la sidération." Mais revenons au long-métrage de Ha Yan que l'on qualifiera, faute de mieux, de dramédie romantique, dont la cible semble évidente : le public des seniors. De la vie sentimentale de ceux-ci, il en question à travers ses deux personnages principaux, mais aussi via d'autres protagonistes censés représenter tous les états de l'amour : malheureux, impossibles, inaltérables. Mais, bien plus largement, le film raconte ce qu'est la vieillesse avec ses remords, la maladie, le deuil ou encore l'incompréhension des plus jeunes générations. Love never ends étonne par son rythme effréné et ses dialogues rapides, qui laissent à peine la possibilité de lire les sous-titres. Il se révèle très efficace dans le mélange des genres, faisant se succéder scènes burlesques et moments tragiques mais toujours dans le but de donner toute sa dignité à une population, certes au crépuscule de sa vie, mais capable d'éprouver des emballements amoureux qui n'ont rien à voir avec l'âge. Interprété avec fougue et conviction par ses remarquables interprètes, le film est très manipulateur (et alors ?) dans son entreprise de séduction, tendre, rebelle et un peu désespéré comme le proclame le tee-shirt du héros du film, à l'effigie de Nirvana.
Créée
le 20 janv. 2024
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