Sorti quelques jours avant la pride, sûrement un complot des illuminati, Love, Simon de Greg Berlanti est une romcom des familles qui fait du bien.
Nick Robinson dans le rôle principal interprète Simon, un ado lambda en voie de passer son bac. Il a des parents aimants, une petite sœur sympa, une maison dont l'intérieur ressemble au décor des youtubeuses beauté, un chien qu'on a tous envie d'adopter, ainsi qu'une bande d'amis avec qui boire des cafés à emporter.
Sur une sorte de forum semblable aux pages spotted dont les plus jeunes d'entre vous adressiez des poèmes anonymes à l'élu que vous souhaitiez pécho, Simon entre en contact avec un mec qui se fait appeler Blue, et qui a ouvertement annoncé qu'il était gay.
Par échange de mails, les deux ados vont s'envoyer de la force et se soutenir moralement pour parvenir à faire leur coming out.
Tout ça aurait pu être très fleur bleue sans l'intervention d'un vieux mec, un peu nerd sur les bords, qui après être tombé sur la conversation, décide de la partager sur les réseaux.
En s'identifiant rapidement au protagoniste, le spectateur absorbe avec humour et retour de flamme toute la difficulté qu'un individu peut éprouver en annonçant publiquement son orientation sexuelle. Les quelques lapsus et lynchages verbaux sont ici plus percutants que dans le film kenyan Rafiki où la violence physique non réprimandée renforçait le pathos avec une goutte de condescendance.