Quand non, ce n'est pas gnan gnan, merde à la fin !
Ce n'est pas parce que c'est triste que c'est tire-larme !
Ce n'est pas parce que c'est émouvant que c'est mièvre !
Ce n'est pas parce que c'est romantique que c'est fleur bleue !
STOP AUX PREJUGES !
On n'est pas en train de regarder les maçons du cœur, ok ?
Bon. Ceci étant dit, parlons un peu du film.
Comme je l'expliquais dans ma critique du roman, si le film lui est si fidèle c'est probablement parce qu'Erich Segal avait rédigé le scénario avant même d'écrire le livre. Il s'agit donc d'une œuvre à considérer dans son ensemble, et ça tombe bien parce que cet ensemble, c'est plutôt du tonnerre.
Arthur Hiller respecte l'écriture simple et juste d'Erich Segal, et rien n'est fait pour tirer des larmes au spectateur. Quand quelque chose est triste, il arrive que l'ON PLEURE, c'est la vie. Pas d'obligation d'attirer les larmes avec une ventouse, elles savent parfois sortir toutes seules ! Incroyable mais vrai.
Le jeu des acteurs est formidable, d'une très grande justesse. Ce sont de sales gosses qui se crachent au visage, qui s'amusent comme des gamins et qui s'aiment comme pour toujours. Ils n'en n'ont rien à faire de nous, ils vivent pour eux, et tout le reste est dérisoire.
Le thème musical est un des plus beaux que je connaisse, avec celui de Jeux Interdits. Une mélodie toute simple, remplie d'amour et de peine. Elle est pour moi aussi évocatrice que le roman ou le livre. Francis Lai avait d'ailleurs remporté un oscar pour cette B.O.
Deux jeunes gens qui n'ont rien qui les rapproche... que peut-il rester entre eux, sinon l'amour ?