Vous aimez voir des gens s'embrasser sous la pluie?
Loving Annabelle, c'est l'histoire d'un nanar gay sans subtilité où le scénariste s'est perdu en cours de route en voulant parler d'un tas de choses en même temps. Outre le poncif très kitch de l'adolescente rebelle 90's qui séduit son professeur en se montrant aussi mature qu'elle (c'est dire... ) et celui de la femme qui ne parvient pas à faire le deuil de son premier amour/ est mal dans sa vie... je n'ai pas trouvé de quoi m'extasier.
A partir d'un moment, j'en étais à tenter d'imaginer ce à quoi pouvaient songer les actrices pour jouer aussi mal, j'en ai déduit que ça devait être quelque chose comme: "J'aurais voulu être un artiste, mais bon, en attendant, avec ma paye, j'aurais peut-être de la soupe dans ma gamelle ce soir. Oh, oui, de la soupe... je crois que l'autre actrice me fait penser à un légume que je pourrais y ajouter... Ah, oui, zut, larme d'émotion, et regard qui se détourne, la passion doit me ronger, c'est le réalisateur qui l'a dit. "
Et en quoi est-ce mignon ou romantique de stalker quelqu'un et de le tripoter sans vergogne alors qu'il a dit non? Laissez-donc cette pauve Simone à sa soupe et à son autel un peu flippant à la gloire de son amour secret et perdu. Mention spéciale à ce pauvre Mike (Bob? ) qui a droit à 5 minutes d'écran et représente à lui seul 90% de la présence masculine. Bave Mike. Pauvre Mike.
Dans les bonus, bon... la scène d'amour est un peu moins barbare ou crue que dans certains autres films. Elle aurait presque pu être crédible, même si j'ai franchement eu l'impression que les actrices s'ennuyaient à mourir. Le cadre est sympa, aussi. Et il y a quelques références à la littérature gay qui permettent de voir autrement Dead Poet's society et de confirmer une intuition de jeunesse. Ah, oui. Et le look de l'héroïne est terriblement drôle, je crois qu'ils s'en sont inspiré pour une des tenues de base dans les Sims 3.