Vikram et Sona
Farhan Akhtar - frère de la réalisatrice Zoya Akhtar - est Vikram, face à Konkona Sen Sharma qui interprète Sona. On l'aura déjà rencontrée dans mon nombre de films en marge de Bollywood, sur un versant plus exigent et plus engagé, comme chez Mira Nair (citons : Laaga chunari mein daag et 7 khoon maaf).
Tout semble tourner autour de Vikram : venu à Bombay pour percer en tant qu'acteur, le film décrit son parcours, les ficelles qu'il tire, la chance qui lui sourit. Et aussi son histoire d'amour avec Sona, qui elle aussi cherche à faire sa place dans le monde de Bollywood.
Sona l'emporte
Mais au fond c'est un portrait de femme que le film nous offre, avec justesse et nuance. Sona sera victime de l'opportunisme et de l’ego surdimensionné de Vikram, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Mais elle n'aura menti à personne, et surtout pas à elle-même.
Un regard ironique
Ce premier film de Zoya Akhtar dresse un portrait bienveillant et sincère d'une industrie cinématographique sans pitié : critique et en même temps chaleureux, en demi teinte bienvenue dans un cinéma qui a trop souvent la main lourde. On y voit évoluer une faune où le mensonge est roi, dans un film soigné et juste.
Le grand show business
Le tout Bollywood se prête au jeu pour un univers plus vrai que nature avec dans leur propre rôle : Shah Rukh Khan, Aamir Khan, Abhishek Bachchan, Akshaye Khanna, Kareena Kapoor Khan, Rani Mukerji, Karan Johar, Manish Malhotra, Ranbir Kapoor, John Abraham, Vivek Oberoi, Rajkumar Hirani, Boman Irani et Anurag Kashyap.
La scène des conseils du grand Shah Rukh au jeune acteur est touchante. C'est un des nombreux bons moments du film.
Dans les seconds rôles retenons la toujours étonnante Dimple Kapadia et l'intrépide Juhi Chawla.