Lucky ? Unlucky
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Polar tout à fait mineur, Lucky Jo se laisse agréablement regarder grâce à un scénario assez original quoique très bancal.
Nous voici donc on en présence d'Eddie Constantine incarnant Christopher Joett (dit "Lucky Jo"), un gangster dont il vaut mieux ne pas croiser la route lorsqu'on se retrouve à faire un coup avec lui.
A force de faire foirer les coups des copains, "on devient superstitieux" et les amis d'hier préfèrent lui verser du cash afin que Lucky Jo se tienne bien à l'écart de leurs affaires.
L'intrigue aurait pu s'arrêter là mais parmi toute cette bande de copains, il reste un garagiste qui est prêt à faire un geste pour ce poissard et lui donne les clefs d'une 404 afin qu'il aille revoir une copine (Mimi) à Pigalle.
L'absurde continue et la 404 est volée par des gangsters qui commettent un braquage. Devinez qui est alors le premier accusé par la police : le copain garagiste.
Fidèle à son dernier copain, Lucky Jo va se lancer dans une péripétie rocambolesque où l'absurde se mêle au spleen afin de prouver l'innocence du garagiste.
On se retrouve donc face à un film très étrange, où le burlesque se mêle au véritable film noir, sans qu'on sache vraiment sur quel pied danser. Michel Deville n'a probablement pas osé aller jusqu'au bout de l'initiative (ou alors on ne lui a peut-être pas laissé les mains libres), ce qui fait tomber un film qui aurait pu être d'une très grande originalité en une sorte de plat tiède tout juste digeste.
Les assez nombreuses scènes de bagarres à mains nues sont totalement gratuites et tout autant oubliables. Les promenades en voiture dans le Paris des années 1960' sont toutefois plutôt agréables et l'ambiance des nuits parisiennes de l'époque conserve un certain charme. Il est d'ailleurs assez regrettable que les personnages féminins n'occupent pas une place plus importante dans ce récit, puisqu'il y avait vraiment des pistes à explorer par leur intermédiaire.
Le commissaire Loudéac et ses collègues ressemblent davantage aux Dupont et Dupond de Hergé qu'à Mike Vargas d'Orson Welles, ce qui apporte une petite dimension comique légère au début, mais finit par devenir réellement fatiguant par la suite.
Les dialogues sont plutôt inégaux, même si Nina Companeez nous offre quelques échanges savoureux.
A regarder d'un œil, sans attendre davantage de ce film de qu'il est : un film de gangster poétique plombé par un sérieux tout à fait évitable.
Créée
le 30 déc. 2020
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