Mélange (très) raté d'X-men et de Matrix

Luc Besson découvre la science comme un adolescent de douze ans découvre ses premiers pornos. Il passe par tous les clichés, aussi grotesques soient-il, tape dans ce qu’il y a de plus basique, et malgré tout semble avoir une véritable révélation sur la condition humaine.

Visiblement après être tombé sur un article pseudo-scientifique datant de -1000 avant JC, il s’enflamme sans prendre la peine de se renseigner un peu sur son sujet. Et vu qu’il n’y connait rien, il a décidé –comme beaucoup d’autres- que pour se la jouer science, il fallait placer des gros plans de cellules, des documentaires animaliers et des images spatiales, et un mec classe (Morgan Freeman, forcément) en train de blablater devant une assemblée qui prend des notes d'un d’air très concentré. Mais surtout, n’oublions pas les ordinateurs avec des symboles étranges et des milliers de chiffres qui défilent à toute vitesse (parce que dans Matrix, ça avait l’air de fonctionner).

Mais comme cela ne suffit pas à remplir le néant qui lui sert de scénario, quoi de mieux qu’un remix d’X-men à base de télépathie, télékinésie, super-force, contrôle de la technologie, voyage dans le temps, et connaissance infuse. Il faut dire qu’en ce moment c’est la mode des super-héros, donc pourquoi se priver. Et puis, tout le monde sait que ce genre de pouvoirs, c’est la suite logique quand on accroît nos capacités cérébrales, hein.
Rajouter à ça une blonde à gros seins, des mafieux asiatiques dans une affaire de drogue, des scènes de tir dans tous les sens ainsi que quelques citations faussement philosophiques sur la vie humaine, et vous avez trouvez la recette du pot-pourri des plus mauvais clichés de l’histoire du cinéma.

Et on ne va pas parler de la (non) -qualité du scénario, puisque il n’y en a pas. Visiblement Besson a eu quelque chose de très urgent à faire et a du arrêter d’écrire son scénario après la première ligne (qui était « une blonde badass qui fait des trucs de ouf »)