Cinco lobitos (Cinq louveteaux), le titre original du premier long-métrage de Alauda Ruiz De Azua, fait référence à une comptine très connue en Espagne. C'est l'une des petites choses que se transmettent les mères à travers les générations, soit précisément le principal sujet du film qui traite de la maternité, du couple et des sacrifices à faire dans le cadre d'une vie familiale, bouleversée par l'arrivée d'un nouveau-né. Une histoire pas aussi simple qu'il n'y parait mais racontée avec un naturalisme acidulé où l'humour se mêle à une certaine cruauté, pour mieux laisser éclater des bulles de tendresse et l'émotion qui en découle. Cinco lobitos est moins brillant qu'un Almodovar, bien entendu, mais tout y sonne juste grâce à des dialogues acérés et à une finesse d'écriture qui se retrouve jusqu'aux moments les plus périlleux du point de vue dramatique. Les hommes sont un peu en retrait, pas très courageux en vérité, dans ce bal des mères, la plus jeune et l'ancienne, chacune avec un caractère bien trempé, quitte à commettre quelques erreurs de parcours. Laia Costa et Susi Sánchez.ne figurent pas parmi les actrices espagnoles les plus célèbres (en France, en tous cas) et c'est un atout supplémentaire pour les rendre plus crédibles encore, dans des rôles pas spécialement sympathiques d'ailleurs mais qu'elles défendent avec une belle vitalité.

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le 27 oct. 2022

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