Et on continue ...

Décidément, j'aime bien faire ma petite critique annuelle sur le court-métrage de Cyprien. On dirait un rendez-vous. En plus, cette année, il vaut le coup.

Posons directement les cartes sur la table : moins propre dans la réalisation, histoire moins bien ficelée.

BON DIEU QUE CA FAIT DU BIEN !

Cyprien sort enfin d'un politiquement correct blanc comme neige pour chercher quelque chose plus au fond de lui. On reste sur une histoire personnelle mas, cette fois-ci, on touche du doigt un peu d’authenticité. Que Cyprien ait un plus petit rôle d'acteur aide aussi (déjà parce qu'il joue mal) mais en plus parce qu'il n'a pas de recul sur ce qu'il raconte à cause de la portée biographique.
Pour qui connait sur le bout du doigt le personnage, le parallèle entre Camille et lui ne fait pas de doute. Parce qu'il nous l'a dit un jour, on sait que Cyprien est un homme qui déborde d'idées et qui n'hésite pas à les écrire en public. C'est ce côté là que j'apprécie le plus et qui me pousse à le suivre. Il y a un terreau qui n'attend que l'opportunité de grandir et ce court-métrage le prouve.

Alors, il plaira moins, j'en suis sûre. Parce qu'encore maladroit, parce que plus sincère, parce que prise de risque. La raison de mon 6 vient d'ailleurs de là. Je ne peux pas pardonner à quelqu'un qui s'est fait relire par Raphaël Descraques une incohérence aussi violente que le "voyou". Un homme sans background, qui fait je-sais-quoi en fond et qui prend une fête en otage pour ... un chargeur d'Iphone. Je pense qu'il voulait être drôle par l'absurde mais c'est juste idiot dans cette ambiance sincère et profonde. Il aurait suffit qu'il s'explique, qu'il balance un "j'attends un message important, svp"

Mais, en vrai, je suis plutôt contente de ce court-métrage. Il annonce une progression pour la suite.