Le pitch en une phrase : Suite à un viol brutal, Noëlle, jeune artiste timide et réservée, va se confronter aux obstacles et à l'omerta qui entourent les violences faites aux femmes et va également décider de se venger.
J'ai bien aimé : Le rape & revenge est l'un des nombreux sous-genre du film d'horreur. Souvent prétexte à du gore un peu trashou à base d'attributs masculins malmenés (I spit on your grave et ses suites, par exemple) et parfois à des oeuvres un peu plus cérébrales comme l'excellent Hard Candy.
M.F.A. se démarque de ces derniers en proposant un contenu féministe acharné. Du patriarcat intériorisé de ses congénères féminines à l'assurance machiste et violente des hommes qui lui font face, la revanche sonne ici comme la seule façon, bien qu'extrême, d'assurer une quelconque égalité/équité entre les deux genres. Finis les discours et les bonnes volontés, maintenant on passe à l'action et on crame des mecs. L'actrice principale donne au personnage de Noëlle une évolution noire et engagée, sombre et déterminée. Par ailleurs, la réalisation ainsi que l'ensemble technique et scénaristique du film tiennent totalement la route.
J'ai moyen aimé : Si la qualité du propos et sa violence sont réelles, j'aurais également apprécié que cela se retranscrive dans les scènes de revanche proprement dites. Un choc visuel complémentaire n'aurait pas desservi le fond du discours.
Je n'ai pas aimé : La consistance féministe du film et la folie progressive de son héroïne peuvent provoquer la confusion trop souvent établie : les féministes sont folles. Bien évidemment, le meurtre d'hommes n'est pas la solution aux problèmes liés au patriarcat tout comme il ne faut pas forcément être violé.e pour avoir le déclic d'un féministe engagé voire radical.
La conclu en une phrase : Un film coup de coeur à défaut d'être coup de poing, anti-patriarcal à souhait et qui donne une belle mise à jour à ce sous-genre du cinéma d'horreur.