M dont le titre initial était au départ "les assassins sont parmi nous" est un chef d'oeuvre d'un des plus grands réalisateurs, Fritz Lang.
Film datant de plus de 90 ans, il est le premier film parlant de Fritz Lang.
Et se dire que ce film a bientôt 100 est juste incroyable.
Il fait partie du panthéon du cinéma pour tellement de raisons.
Oui, quand on voit ce film on comprend aussi pourquoi le cinéma est un art à part entière.
M c'est une histoire inspirée d'un tueur en série allemand dont le surnom faisait froid dans le dos, le vampire de Dusseldorf.
Et cette histoire c'est aussi une sorte de critique acerbe de la société de l'époque allemande avec la montée du nazisme.
Le film avec le titre du départ "les assassins sont parmi nous" fut interdit au départ, de peur que l'on ne parle des nazis, mais le fait que l'on ne parle que d'assassins d'enfants a rassurer tout le monde. Merveilleux non !
Oui nous vivions et nous vivons encore une époque magique.
Sarcasme de coté il faut voir au moins une fois M le maudit si on aime le cinéma.
Les plans séquences de Lang sont extraordinaires, son jeu de caméra avec les reflets les ombres est génial.
Et nous avons aussi cette sortie du muet au parlant pour Lang, et M a des scènes dantesques ou le silence prend la part belle au dialogue.
Chef d'oeuvre oui, car film unique, réalisateur unique, et acteur unique, en la personne de Peter Lorre, le monstre qui nous livre un monologue inoubliable dans son procès, organisé par la rue, par les mendiants, par la pègre, des gens bien sous tout rapport.
Le décalage aussi entre la monstruosité des crimes, le monstre lui même et l'homme possédé par ce monstre est aussi une manière pour Lang de poser et de critiquer de manière nuancée la peine de mort.
Mais que de scènes incroyables, que ce regard de Peter Lorre avec ses yeux exorbités est lui aussi inoubliable.
Oui M est un immense film car nous sommes en 1930 et en le regardant de nouveau en 2024 il n'a pas vieillit car le talent ne vieillit pas.
Certaines scènes du film restant ancrées à jamais, la chasse à l'homme, le procès dans une cave,
avec d'ailleurs bon nombre de vrais délinquants pour tourner cette scène.
Mais surtout quand Peter Lorre est devant un ballon de baudruche et que son regard est à peine caché par celui-ci.
Juste ce jeu de caméra de Lang mérite le détour.
Enfin n'oublions pas cette dernière scène de cette maman qui hurle sa douleur avec une phrase tellement vraie et actuelle.
Dire que Lang est un des plus grands est un euphémisme, et que M restera une lettre gravée à jamais pour le cinéphile avec un petit C que je suis est une évidence.
Juste grand, juste immense, juste un chef d'oeuvre, qui se résume si bien dans son affiche terrible et elle aussi inoubliable.