Avant Mai 68, c'était mal!
Les hommes étaient machos. Les pires s'autorisaient même la galanterie (pas tous, rassurez-vous mesdames). Les femmes étaient soumises. Elles se mariaient et certaines aimaient leur mari. Les connes!
C'était mal!
Après, c'était beaucoup mieux!
On ne savait plus trop qu'elle était la place de chacun. On pesait ses mots avant de parler et on s'excusait après. La libération sexuelle, c'était très compliqué...mais c'était bien...mais compliqué...
C'est un peu ce que nous raconte non sans humour un certain Cookie Dingler:
"Elle est abonnée à Marie Claire.
Dans L'nouvel Ob's, elle ne lit que Brétécher.
Le monde, y a longtemps qu'elle fait plus semblant.
Elle a acheté Match en cachette: c'est bien plus marrant.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Au fond de son lit, un macho s'endort
Qui ne l'aimera pas plus loin que l'aurore
Mais elle s'en fout, elle s'éclate quand même
Et lui ronronne des tonnes de "je t'aime".
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Sa première ride lui fait du souci.
Le reflet du miroir pèse sur sa vie.
Elle rentre son ventre à chaque fois qu'elle sort.
Même dans "Elle", ils disent qu'il faut faire des efforts
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Elle fume beaucoup. Elle a des avis sur tout.
Elle aime raconter qu'elle sait changer une roue.
Elle avoue son âge, celui de ses enfants
Et goûte même un p'tit joint de temps en temps.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile.
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile.
Etre une femme libérée, tu sais, c'est pas si facile"
Le film nous montre les laissés pour compte de la libération sexuelle, les dégâts collatéraux si vous préférez.
Michel Blanc, Anémone et Christophe Malavoy sont très justes dans leurs rôles de loosers.
A propos de Malavoy, chaque fois que je le vois, je ne peux m'empêcher de penser que Jacques Brel devait le connaitre quand il a composé "La chanson de Jacky".
Mais aujourd'hui, c'est encore mieux. Parait qu'il ne faut plus dire "Mademoiselle", faut toujours dire "Madame"...et en plus, on a la théorie du genre...
...Alors c'est décidé, pour éviter les impairs, maintenant je dirai "Monsieur" à tout le monde!...Finalement, ça ne me changera pas tellement de cette époque où il fallait dire "Camarade" à tout le monde....Mais "Monsieur", après "Camarade"...bientôt "Monseigneur"?
Une révolution, c'est bien un tour complet.