Pas besoin de voir le nom du réalisateur pour comprendre que c’est celui de P’tit Quinquin qui a réalisé ce long-métrage en compétition au Festival de Cannes 2016. Ma Loute, c’est surtout l’occasion pour Fabrice Luchini, Juliette Binoche et Valeria Bruni Tedeschi de se lâcher en interprétant des rôles magistralement loufoques et tordus. On ressent vraiment le plaisir dont les comédiens ont fait preuve devant ces rôles incomparables. Mais n’oublions pas non plus la performance étonnante du jeune Brandon Lavieville dans le rôle de Ma Loute Brufort et celle de la comédienne Raph qui joue Billie. Malheureusement, côté scénario, l’enthousiasme est beaucoup moins fort. Si on rigole énormément face aux gags au début du film, on se rend compte que ce sont les mêmes qui s’enchainent pendant deux heures. On fatigue et le temps devient très long. De plus, certains sujets choquent et ne semblent pas être montrés pour être dénoncés, comme l’homophobie ou le transgenre. Ma Loute est donc une œuvre qui peut se féliciter de son casting mais qui aurait gagné à être vraiment moins long et éviter certains thèmes car non maîtrisés.