Oh mon dieu. Ça commence bien.
Les acteurs français m'ont toujours épaté. Ils ont cette capacité de jouer avec nonchalance, aisance, justesse, comme s'ils avaient toujours été acteurs. Non, je déconne. Malheureusement, dès les premières phrases, la justesse manque. Et les dialogues, d'une spontanéité... "Je crois que je vais aller faire les courses cette après-midi. - Et toi? - Rien. - Tu ne peux pas rester seul dans la maison cet après-midi". BAM, fin de la scène, wuuuut ?
Petite scène de contemplation avec un truc qui ressemble à l'Adagio for springs, puis les acteurs sont de retour et (malheureusement) recommencent à parler. "Elle est tombée toute seule. [...]- Il l'a frappée, c'est ça?" avec autant de conviction qu'un leucémique cul-de-jatte en fin de parcours considérant la possibilité de sa participation au Tour de France sans amphet'. Oh mon dieu, et ce type aux yeux écarquillés... "Pierre, qu'est ce qui te prends ?"
J'en suis à 07:52, j'ai déjà envie de couper cette daube et de mettre un porno.
Passons, je m'accroche. LA MARCHE DU DESERT (ok, début du délire mystique, CHECK) remake avec des touristes, chaussettes/sandalettes sur la plage. C'est beau, très beau. J'en ai la larme à l'œil.
OKAAAAY, scène de gindaille, des étudiants sortent leur bites en chantant, et sans transition, l'autre stupida -la maman (tellement crédible d'ailleurs)- qui disserte des vertus intrinsèques des peuples européens. Extrait choisi : "les espagnols, c'est le fond vide de la vie". Je suis SOUFFLEE. Puis, elle rejoint les étudiants (une corona dans un resto, c'est courant, c'est bien connu.)
Scène de fapping. OK.
33:44. Je me demande si je vais tenir encore longtemps.
Ce film est une torture. Je me fais violence, je veux le voir en entier.
J'ai tenu le coup, motivée par l'idée de voir quelques scènes de sexe trash, mais que nenni.
Je crois que je suis trop blasée pour argumenter davantage.
C'était une vraie bouse. A oublier très vite.