Ma part du gâteau par tchikimy
Ca commence tellement mal, avec ce plan accéléré autour du gâteau d'anniversaire. Klapisch s'est toujours senti obligé de rajouter des effets de ce genre : accélérés, split screen, fondus. Ca a toujours été foireux et la on se dit que décidément ca ressemble de plus en plus à un réalisateur déconnecté qui recycle des vieux effets clipesques d'avant le numérique en croyant que ca va rajeunir son style. Heureusement, il rabat toute ambition esthétique après cet essai et se contente de filmer de façon assez plate des scènes de comédie le plus souvent réussies. Parce que c'est ca qu'il sait faire.
N'attendez pas non plus une comédie sociale à la Ken Loach, c'est ici une pure toile de fond. On passe en courant sur un piquet de grève, et karin Viard s'enfuit vite à Paris et ramène le film à la maison pour se concentrer sur la rencontre improbable mais tout à fait cliché de la prolote et du trader. La ou klapisch peut donner enfin le meilleur de lui méme. Car à partir de cette situation archi rebattue dont on ne doute pas qu'un lourdaud comme... Jeunet par exemple nous aurait chié un mètre de guimauve, il arrive à sortir quelques scènes comiques portées par karin Viard d'une part. Ensuite il évite de peu la lecon de vie du pauvre au riche qui n'aurait pas manqué de nous faire vomir des une portée de limaces multicolores. Que ce soit le mannequin ou Viard, les femmes ne sont pas de pauvres victimes abusées par le vilain Lelouche, qui ne sera pas rédempté non plus par l'amour de ces femmes. On sort de la en se disant qu'on a bien ri et qu'on a pas trop été pris pour des cons. C'est déja pas mal pour une comédie française.