du cinéma engagé à contre-pied
Il m'arrive de sentir ma fibre gauchiste vibrer malgré moi aux arpèges massifs d'un Loach ou d'un Leigh. Pour autant je ne me fais pas d'illusion sur la qualitay intrinsèque de ces films moulés sur mesure pour arracher des larmes d'indignation aux bonnes âmes. D'aucuns se gavent de mc do sans se faire croire que c'est de la grande cuisine. Même la pluie c'est pas la même histoire. C'est-ok-une ode au courage de ce peuple opprimé qui tient tête à l'envahisseur. Mais le film se paye le luxe de faire juxtaposer la conquista et la confiscation de l'eau potable en 2000quelquechose en Bolivie sans flashback au profit d'un révisionnisme historique documenté (sont cités le journal de Colomb, les textes des éclesiastiques qui défendirent la cause des indiens) qui fait qu'on ne pourra plus voir le film de Ridley Scott sans gerber. Avec ca, les personnages sont souvent moins caricaturaux que la mise en place pourrait laisser croire. Au final, pour peu qu'on ne soit pas rétif au mélo, on se laissera aller à verser une larme sans avoir l'impression d'avoir été pris pour un con.