Ça manque de kung fu et de méchants russes tout ça !

En cette année chargée en sorties DCOM (bientôt Descendants !) on a eu cette production plutôt modeste, d'un réalisateur inconnu, et avec un synopsis qui ne m'inspirait pas plus que ça. Disons qu'un grand DCOM, c'est soit un concept ridiculement invraisemblable (du genre le Roi Arthur dans un lycée américain), soit un amas de clichés et de contradictions poussé tellement loin que ça en devient hilarant (du style une ado qui tient une émission radio trop subversive), voire les deux ! Ici, ça s'annonçait un peu le cul entre deux chaises et c'est effectivement le cas. Je veux dire, ce film passe après How To Build A Better Boy, qui utilisait lui aussi le concept de personnages féminins "geek" et le mélange entre intrigues de lycées et thriller policier trépidant. Forcément, Bad Hair Day parait fadasse à côté.

Le film utilise le bon vieux cliché du duo de personnages que tout oppose, qui se chamaillent au début avant de finalement arriver à se comprendre et de trouver un consensus. Evidemment, ils y vont à fond. La fille rêve bien entendu d'être prom queen, mais passe aussi son temps à faire évaluer tout ce qu'elle porte sur un site web, une vie trépidante et pleine d'intérêt ! Quant à l'autre, ben c'est une flic au passé mystérieux (rolola) qui se néglige, coupe ses cheveux elle-même, ne sait pas draguer mais à un niveau assez gênant. Et la fille va apprendre que parfois c'est bien de suivre sa propre opinion et pas celle des autres, et la flic va apprendre qu'avoir un smartphone pour appeler un taxi c'est pas si mal en fait (oui oui). A noter que la fille est aussi une "geek", chose qui n'est jamais exploitée dans le film, à part qu'on la voit deux fois taper du code, alors je ne sais pas si c'était du vrai code mais c'était du texte incompréhensible sur fond noir alors j'y croyais très fort. Mais sinon c'est juste la pétasse populaire de base, j'admire Disney Channel qui fait évoluer ses standards et chez qui on peut désormais faire un personnage qui sait taper du code et être populaire au lycée. Du vrai progressisme !

Bon l'histoire est complètement débile. Je passe sur le début avec l'héroïne pour qui tout foire pour d'obscures raisons, mais c'est surtout cette histoire de diamant qui m'a fait me gratter la tête. Déjà, le soit-disant meilleur voleur de bijoux du monde est quand même un beau couillon, le type qui se trompe de client pour revendre son diamant, qui apparemment ne comprend rien aux nouvelles technologies (c'est-à-dire au fonctionnement d'un smartphone), mais sinon à part ça le mec c'est un pro. Le personnage m'a quand même bien fait rire avec son air trop badass/maléfique et son accent british pour bien souligner que c'est un méchant (parce que le méchant peut pas être américain, faut pas déconner). Mais surtout, il y a la flic qui est obsédée par le diamant, qui a passé jour et nuit à le traquer au point de perdre son job, et qui finit finalement accepter de servir de chauffeur à une adolescente pourrie-gâtée pendant un jour complet pour récupérer ledit diamant, alors qu'elle aurait sans doute eu mille occasions de s'en emparer en étant un minimum persuasive. Mais il fallait bien quelque chose pour justifier le format buddy movie. Ça n'a aucun sens, ça n'essaie pas d'en avoir. Tant que j'y suis, j'ai bien rigolé quand elle voit le voleur s'enfuir sous ses yeux. Une flic normale lui tirerait dessus, mais comme on est chez Disney Channel, les armes à feu ça n'existe pas. C'est con quand même !

J'ai eu peur l'espace d'un instant que le film ne se finisse pas sur la traditionnelle prom night, avec l'héroïne qui évidemment gagne contre toute attente et fait un beau discours, mais non on y a bel et bien droit pour mon plus grand bonheur !

Je cherche quoi d'autre dire dessus, mais il n'y a pas grand chose. Bad Hair Day n'est pas un mauvais DCOM, mais il demeure hélas trop fade pour faire de la concurrence aux grandes oeuvres du studio.