Si le but était de faire rire, c'est bon. Les spectateurs ont ri. Parfois trop, à la limite de la gêne pour moi. Ce film est d'un cynisme qui ne me permet pas de rire de tout, contrairement à d'autres spectateurs.
D'une situation qui peut être cocasse, le personnage interprété par Audrey Lamy rappelle que l'on peut vite dériver au drame. L'histoire d'une femme qui dépasse les limites pour aider semble-t-il son fils adoré est louable. Cependant, certaines limites sont dépassées dans le scénario qui mettent mal à l'aise.
Lorsqu'un enfant est pris en faute, suite à l'orchestration du personnage principal, et qu'il se prend des gifles par ses parents pendant 5 minutes intenses de violence, je ne trouve pas ça comique.
Lorsqu'elle décide de pirater l'ordinateur d'un deuxième jeune et qu'elle poste des images, sur le compte facebook de cet enfant, des vidéos où il danse, habillé en fille, pensant être libéré de certains carcans, c'est aussi très violent. Combien de jeunes se cherchant trouveront une réponse intelligente dans les images du film. Aucune protection.
Lorsque l'on nomme un troisième à longueur de temps Bouboule ou Peau d'zob, que retrouve-ton à part la violence de notre société?
Oui, ce film se voulait comique. Mais en même temps dramatique. Est-ce ce que Frédéric Quiring voulait dénoncer dans ce film potache au premier abord? Cette violence faite aux enfants, qu'ils soient victimes ou bourreaux? Pourquoi devient-on bourreau si ce n'est pour cacher ses propres faiblesses?
Oui, certaines scènes m'ont fait rire... mais en grande partie, j'ai été gêné de la réaction des spectateurs qui riaient de bon cours aux violences du quotidien...
Par contre, une bonne équipe réunie, tant au niveau des adultes qu'au niveau des jeunes.