Renegades
Ma'Rosa, t'as pas un peu de crystal? (rires) En dépit d'une renaissance commerciale et de l'émergence d'auteurs, du cinéma philippin n'émerge à l'international qu'un seul nom: celui de...
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le 21 nov. 2016
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A ceux qui connaissent l'oeuvre du grand cinéaste qu'est Brillante Mendoza, Ma' Rosa n'apprendra rien.
Suivant les points de vue, on pourra donc reprocher au dernier film du Philippin d'être peu original, ou considérer qu'il représente la quintessence du style de son réalisateur.
A vrai dire, le film vaut surtout pour son aspect documentaire sur Manille : sa boue, ce monde qui grouille, sa drogue et ses petites combines, sa corruption, son effervescence tranquille.
Après une introduction impressionnante dans le style classique de Mendoza (caméra à l'épaule, montage cut, éclairage faiblard), on craint un instant que le film bascule dans une violence insoutenable (comme dans l'éprouvant Kinatay). Il n'en sera rien et Ma' Rosa, loin de sombrer dans une brutalité aveugle, devient une sorte de déclinaison asiatique du néo-réalisme italien : comment trouver les 50 000 pesos nécessaires à soudoyer la police ?
Cette deuxième partie, moins énervée (inervée ?) que la première, m'a semblé aussi moins intéressante et plus convenue. Il n'empêche que le film irradie comme à l'habitude une force brute qui prend aux tripes et dont il est difficile de sortir indemne.
Créée
le 5 déc. 2016
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