C'est un film que j'aurais tellement voulu aimer... et c'est ô combien frustrant car quand les scènes sont réussies, elles touchent au sublime. Et quand c'est raté... nous sommes pas loin de la gêne.
Le sujet de départ est pourtant séduisant ; une soeur qui invite son frère à diner, alors que leur mère est contrainte d'être hébergée chez la première, se découvrant une maladie cardiaque. Ces retrouvailles familiales sont l'occasion de se retrouver et de confronter leurs vies au moment où celle de leur mère s'apprête à s'éteindre.
Le film est porté par une interprétation majuscule de Catherine Deneuve, Daniel Auteuil et Marthe Villalonga (laquelle n'a pas son accent pied noir), tous d'une grande sensibilité. Et particulièrement Daniel Auteuil qui incarne un écorché vif, pour qui son amour pour sa soeur n'a pas l'air d'être si fraternel que ça. Il y a quelque chose de l'ordre de la mélancolie qui touche cette histoire, ce que ces personnages sont devenus, vont devenir alors qu'ils savent leur mère malade, ce qui va provoquer des crises familiales, y compris au niveau de la fille de Catherine Deneuve, jouée par une toute jeune Chiara Mastroianni.
Et dès l'arrivée des jeunes, sauf cette dernière qui est assez juste, je trouve ça comme une pièce rajoutée dans l'histoire, avec une scène complètement ridicule où sa meilleure amie, jouée par Carmen Chaplin va improviser un strip tease pour son copain lors d'une sorte de petite fête dans une chambre ; je trouve ça complètement faux, au point de m'avoir fait sortir du tragique du film.
C'est vraiment le cul entre deux chaises que j'ai terminé ce film, très joli au demeurant, mais dont les parties dites adolescentes auraient pu être évitées.