Live and let lie
On peut faire une foule de reproches à Dolan, mais certainement pas celui de l’insincérité. C’est d’ailleurs là l’une des conclusions de ce film, qui enjoint à la jeunesse de vivre dans la vérité :...
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En tant que spectatrice, j’arrive avec le même point de vue que la journaliste : problème de blanc, riche, sans grand intérêt... Alors, on m’annonce que non, que ça va être plus fort, et surtout, que ça va être important...
Si l’enfant, devenu adulte, séduit la journaliste, et la convainc, grâce à un monologue (que je trouve trop simple et expéditif), eh bah, moi non... je n’adhère pas, je reste sur le superficiel et je ne reçois, ni ne perçois, la richesse du message.
Xavier Dolan fait sa psychanalyse sur son enfance et ses névroses associées à sa célébrité « brutale », ce qui pourrait être singulier/universel, mais il ne parvient pas à m’impliquer. Contrairement à ses autres films.
En fait, voilà, je n’ai pas eu l’impression de voir un film de Xavier Dolan.
Autant dans le traitement que dans le scénario.
Déjà, l’astuce de la confession à une journaliste pour revenir en arrière, m’embête.
On annonce une maladie, une dépression, une descente aux enfers, mais on ne voit jamais rien.
Comme un implant dramatique non exploité... Donc je reste sur ma faim.
L’enfant, double de Dolan, on ne voit jamais, jamais, jamais le contenu de ses lettres à lui, mais pourquoi ? Alors, je ne comprends pas leur relation. Mais vraiment pas. C’est problématique, pour la crédibilité de la narration et pour la réception sensible du film.
L’enfant / l’adulte – qu’est-ce qu’il m’agace !!! Jamais, je ne m’identifie, j’ai juste envie de lui mettre des claques pour qu’il se taise.
Kit Harrington... Oh la la... Bon, à la base, je ne suis pas fan du tout et cela s’est bien confirmé.
Susan Sarandon, prolongement pastiche d’Anne Dorval et Nathalie Baye.
La course au ralenti mère/fils, je m’attendais à du tragique, c’est du soap...
Le moment de la chanson dans le bain... Climax de ma frustration.
Sujet qui aurait pu être traité avec tellement de finesse et de profondeur, or, là, je suis restée en surface, tout au long du film, jamais, jamais imaginé que je ressentirais cela d’un film de Xavier Dolan.
Alors, peut-être que j’en attends trop de lui, mais c’est sûrement parce qu’il m’a tellement donné d’émotions sensationnelles et délicieuses dans ses précédents films...
Créée
le 8 avr. 2019
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