Ma vie avec Liberace !

Amateur de Liberace, Steven Soderbergh en réalise le biopic. Mais pas pour le cinéma, il le signe pour HBO, ce qui fait de ce film un des rares téléfilms à avoir été sélectionné à Cannes…

C’est en 1977 que le jeune dresseur de chien Scott Thorson entre dans la vie de Liberace. Ils vont alors entamer une liaison orageuse qui durera 5 ans…

Pianiste de Music-Hall reconnu, Liberace est aussi gay. Lorsqu’il rencontre Scott Thorson, la différence d’âge est grande mais malgré une bonne génération de différence, les deux tombent fou amoureux. Au point que la relation va rapidement devenir compliqué et déraillée. En fan du pianiste, Soderbergh cherche pendant longtemps à réaliser un biopic sur le sujet mais ne trouve pas l’angle d’attaque. Quand il tombe sur la biographie de Scott Thorson, il sait qu’il a trouvé ce qu’il fallait et qu’il peut s’y mettre. Et alors que Michael Douglas ne se voit absolument pas dans le rôle de Liberace, il accepte la proposition de Soderbergh et excellent dans ce rôle au côté d’un tout aussi excellent Matt Damon. On ressent parfaitement la relation… pour le moins particulière entre les deux personnages.

Aussi associé au montage et à la photographie, Soderbergh peut faire presque ce qu’il veut et c’est donc presque 2H d’un biopic relativement classique, mais hyper intéressant que nous livre le réalisateur. Il retrace l’époque, et son côté clinquant tout en parvenant à ne jamais sombrer dans le glauque, et ce malgré des thémes qui frôlent parfois l’indécence. Un film plus osé qu’il ne le parait donc, mené par une équipe de grand talent et surtout sur un petit écran alors qu’il aurait largement eu sa place sur grand écran !