Il y a des films qu'il convient de laisser dans sa mémoire, surtout quand celle-ci en a fait un remontage best-of optimisé. Ma Vie est un enfer fait donc partie de cette catégorie : les bonnes idées sont toujours là (le bar de démons, l'administration angélique, les partouzes cocaïnées de Jean Benguigui et, bien entendu, la porte qui crotte - alias le moment de cinéma le plus exaltant du monde pour un pré-ado devant sa télé). Mais entre deux, c'est le néant.
La réalisation de Balasko est insipide au possible, sans idée de mise en scène ni construction de rythme. Même le scénario est mal branlé, trop éparse, se diluant pour tenter de tenir la durée réglementaire. La musique est étonnamment nullos, en complet décalage avec le contenu du film (les Rita Mitsouko sont crédités au générique mais j'ai du mal à y croire). Quant au jeu d'acteur, il vaut ce qu'il vaut : Balasko fait bien la pauvre fille et Auteuil est en surrégime, même pour un Démon (tant qu'à y aller, il aurait fallu embaucher Francis Huster, surtout qu'il y a une scène de hamburger).
Dommage car la matière était bonne et aurait mérité un peu plus de talent et d'argent.