En soi, le pitch de départ n'est pas mauvais, à savoir un pastiche des comédies romantiques dans lesquelles vivent Gilles Lellouche et Marie Gillain en se disant que non, ils ne tomberont pas dans les pièges, et qu'en fait si, que tout les oppose, mais que bien entendu, ils s'aiment...
Le film a en soi très peu d’intérêt, mais si je l'ai regardé, c'est avant tout pour son coscénariste, Laurent Sarfati. Ce dernier travaillait auparavant dans l'univers de la presse jeux vidéo sous le pseudonyme de Mr Pom2ter, pour le compte de Joystick puis Canard PC, et si on sait ça, on comprend notamment les références geek. Notamment que Gilles Lellouche est un testeur pour un magazine appelé Super Gamer (avec des clins d'oeils à Canard PC d'ailleurs), que le rédacteur en chef est surnommé Casque d'or (au lieu de feu-LordCasqueNoir), et la rencontre assez amusante où un fabricant de manette vient voir la rédaction accompagné d'un comédien s'exprimant en Klingon, la langue parlée dans Star Trek ! Le meilleur ami de Lellouche est d'ailleurs Laurent Ournac, surnommé Gros Bill, bonjour la subtilité, et qui va se mettre à draguer la fille de Marie Gillain, la jeune Soko.
Ultime clin d’œil, mais il y en a des tas, c'est la présence de Frédérique Bel en tant que standardiste, car elle était la blonde de La minute blonde, émission crée par la réalisateur, Marc Gibaja.
Je suppose que toutes ces références passeront au-dessus de la tête du grand public, mais c'est ça qui m'a fait un peu m'accrocher à un film que je trouve non seulement prévisible mais très paresseux.
Laurent Ournac qui drague une fille de 16 ans alors qu'il en a plus de 30, ça n'a pas l'air de déranger grand monde, Gilles Lellouche forcé de rentrer chez ses parents après une rupture amoureuse, mais coup de bol, ces derniers sont en vacances durant six mois...
Alors, que reste-t-il (de nos amours) ? Une première rencontre entre Lellouche et Gillain devant un rayon de papiers-toilettes, ce qui peut arriver, et surtout une très belle scène de boite de nuit où la jeune femme danse toute seule.
Mais pour le reste, ça rejoint le wagon des comédies ni faites ni à faire, et sans ces clins d'oeils à l'univers de la presse jeux vidéo, il serait même inexistant.