Expérience sensitive à part entière, Mac et Moi n'est pas le simple film à la gloire de Coca et McDo comme ont voulu nous faire croire les haters de tout bord, jaloux d'une telle aura culte.
Tout commence pourtant comme le plus banal des films de SF pour gosses des 80's. Une famille d'extra-terrestres se perd sur Terre et leur jeune "fils" trouve refuge dans une neighborhood cossu. Il fait alors la rencontre d'un petit garçon handicapé qui va devenir son meilleur ami.
Simple film pour gosses ? Pas du tout.
Les scènes dans le désert renvoient ainsi Jan Kounen et Jodorowsky à leurs champignons pour proposer un véritable pari de mise en scène. Ainsi, l'avalanche de bruitages totalement désynchro et lovecraftiens, alliés au caoutchouc texture croûte de porc patinée des aliens, pousse le spectateur dans ses derniers retranchements, et lui font perdre tous ses repères. Ce qui renvoie donc à la perte de repères de la famille d'aliens coincée sur Terre.
Et que dire de la titanesque scène de danse dans le McDonalds, où un ourson en peluche se met à danser sur un comptoir, encouragé par tout le staff du fast-food.
Prise de risque maximum, plaisir décuplé.