J'attendais le film depuis six mois, et j'avais extrêmement peur d'être déçu, de me retrouver devant un énième film indé/poseur ; mais Ayoade m'a pas déçu, le film est encore meilleur que le très chouette bouquin de Dunthorne.
Pour simplifier, c'est un Scott Pilgrim auquel on aurait enlevé tout l'habillage 8bit. Pour simplifier, c'est un des films qui aura le mieux capté l'essence même de l'adolescence, quand on n'est encore qu'un gosse qui joue aux durs cyniques et blasés.
Même si le film se paye une esthétique hipster/arty, contrairement aux autres films indé type 500 Days of Summer, ça reste cohérent avec le personnage égocentré et snob et accompagne parfaitement le développement du jeune Oliver.
De plus, la mise en scène d'Ayoade capture parfaitement les émotions des personnages (magnifique scène de rupture) et la briéveté des premiers amours (bien joué pour l'utilisation du Super 8, rarement aussi bien employé). Sans parler du montage qui sait parfaitement allier l'adrénaline des personnages (la scène du baiser et ses douze travellings) avec leurs introspections.
Richard, t'es un bon. (et la BO de Turner est ultra-choupi)
Et évidemment c'est ultra-drôle.