Pauvre Sam, grosse victime et pigeon de compète, se fait sucer la moelle du début à la fin de cette émission BFM TV en carton par des salopards en costard, sans oublier de les remercier au passage. Que c’est long…
Costa-Gavras obligé, la mise en scène est relativement solide, rien ne dépasse, les placements de caméra sont efficaces et sa manière de s’approprier l’espace dans le musée est remarquable. Mais quand la narration, ainsi que le propos déroulé, se contentent de jouer la même ritournelle en boucle, ça ne suffit malheureusement pas.
Quel est le sous-texte de Mad City ? La vie est difficile pour les classes populaires ? Les médias sont des salauds prêts à vous planter une paille dans l’œil droit pour y aspirer une gorgée d’audimat ? Même les journalistes plus ou moins intègres ne peuvent raboter suffisamment les dents longues de leurs collègues ? L’opinion publique est une chienne qui se donne à celui qui pourra la gaver des images les plus graveleuses ? Damn, l’impression d’avoir lu, vu ou écouté cela des millions de fois rend le visionnage pénible.
Il faut s’accrocher pour aller au bout des 2 heures d’antenne. Après une heure, on a l’impression de se fader des spots tournés pour le superbowl : idées ras du bulbe (la stagiaire qui devient une garce de compet’) , sensationnalisme facile et caméra qui finit par chausser des pantoufles : la dernière interview est interminable.
Bref, circulez y a pas grand-chose à voir, sinon les prestas sans fausse note de Travolta et Hoffman. Mais rien de transcendant non plus, on a l’impression que les deux monstres récitent leur gamme en coulisse, attendant pendant 2 très longues heures de monter enfin sur scène sans jamais voir la lumière pointer le bout de son filament.