Diesel & Dust
Mad Max, c’est un genre qui s’assume totalement, se déploie et explose dans une longue et puissante décharge. Sur un scénario qui ne s’embarrasse pas d’originalité, Miller propose un western punk...
le 21 nov. 2013
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Tout commença un beau jour du joli mois de mai. La sortie de Mad Max : Fury Road déclencha une série de critiques laudatives sur S.C et une flopée de conseils pousse-au-cul pour que j'aille le voir. Mais moi je suis chiant, quand je vais voir le quatrième film d'une série, j'aime bien avoir vu les trois autres avant.
Malheureusement, comme le laisse entrevoir le titre et la note, je n'ai pas beaucoup aimé Mad Max. Que je n'avais jamais vu avant, je précise.
Alors gardez vos cailloux pour la fin du texte, je vais tenter d'expliquer pourquoi le film de l'ami George Miller m'a semblé... légèrement over-hypé.
Tout commence par cette scène d'introduction -supposément culte, qui est sympa mais pas non plus immortelle- de poursuite entre un camé super speed qui se surnomme lui-même le Cavalier de la nuit et la police qui a l'air bien dépassée par les événements. Douze minutes de poursuite, pour nous présenter Mad Max comme un badass de la route, compte encore dix minutes pour te le dépeindre en chef de famille aimant et en policier essoufflé qui commence gentiment à vouloir prendre sa retraite avant que l'on commence à voir les méchants dirigé par un La tondeuse aussi échevelé que violent.
Moi là, j'ai commencé à avoir peur pour mon film.
Parce que si la scène d'introduction est bien pêchue, je le reconnais volontiers, que la violence sur la route et la tôle froissée ça m'émoustille, il y a un petit hic que je n'ai pas compris.
Pourquoi montrer Mad Max, qui n'est alors que Max sans être vraiment Mad, comme LE badass de la route, si la minute d'après tu me le présente comme un flic au bout du rouleau. L'instant d'avant il enfile ses gants façon "j'suis le roi de l'asphalte", l'instant d'après il part en pique-nique, embrasse sa dulcinée et s'achète un épagneul. Tu viens de jeter toute l'introduction aux orties, tu te contredits complètement.
Pas convaincu que c'est comme ça qu'on construit un personnage, mais bon.
Autre point noir, la montée en tension supposée venir de La Tondeuse et son gang de joyeux lurons délurés (je sais que c'est un punk, que c'est ironique... mais ce nom. Bon c'est Toecutter en V-O et peut-être que ma trad' est pas géniale...) qui poursuivent Max dans ses pérégrinations amoureuses pour lui refaire le portrait, violer femme et enfants, tout casser. Bref, des trucs de méchants. Sauf que la maîtrise du rythme est proche du néant et on s'emmerde.
Pas d'autres mots.
La preuve, c'est les 20 minutes de La petite maison dans la prairie entre la mort de Goose (qui intervient déjà bien trop tard dans le film sans pourtant qu'on puisse s'attacher à ce personnage) et la mort de la femme et de l'enfant.
C'est lent, c'est niais, et les scènes de poursuites sont ridicules. Pourquoi me montrer la femme qui va à la plage, qui revient, qui se voit poursuivre par les motards (qui soit dit en passant se téléportent gentiment à la grange pour la scène d'après. Même pas essoufflés les mecs...). Ça ne sert à rien, n'apporte rien, et dieu que c'est mouuuuuu.
Et que ça manque de punchlines dans ce film.
Et quinze motards tenue en joue par une grand-mère avec deux cartouches, ça vous fait rêver vous ?
Enfin, au bout D'UNE HEURE QUINZE DE FILM, Max devient Mad et décide de se venger. Si je regrette que ce développement intervienne si tard dans le film, ne laissant qu'un quart d'heure de vengeance - vengeance un peu bâclée d'ailleurs, il doit tuer en tout et pour tout cinq-six motards et épargne apparemment les dix autres loustics dont on entend plus parler- je dois dire que j'ai beaucoup aimé la fin, violente comme je l'attendais, avec un Mad Max impitoyable dans sa belle voiture noire, mortel et libre. Il est d'une classe folle.
Et c'est dommage, parce que Mad Max est bourré de bonnes intentions et de points positif, que ce soit Bismarck en chef de la police, la folie de Max et sa soif de vengeance, les costumes cuir-moustache du plus bel effet, Mel Gibson qui est franchement convainquant et qui fait super bien le type qui boite, cette volonté de faire une dystopie noire, un post-apo violent, les KZ1000 des motards, la Ford Falcon XB de Max.
Petite mise au point là dessus, je ne suis pas responsable de l'identification des véhicules, mais l'ami avec qui j'ai regardé Mad Max avait des étoiles dans les yeux et a essayé pendant tout le film d'identifier tous les deux et quatre roues. C'est un peu lourd mais assez drôle de voir autant de passion pour les moteurs, il jubilait comme un gosse à chaque fois qu'il voyait un nouveau joujou.
Je m'attendais juste à autre chose, à mieux, pas à ce long supplice d'une heure trente au rythme aléatoire, mal maîtrisé, assez nanardesque dans ses situations et maladroit dans la construction de son histoire et la psychologie du personnage.
J'ai vu l'introduction du deux, c'est finalement ce que j'attendais du premier. Pas d'essence, du désert, des punks et un Mad Max solitaire, libre côte à côte avec son chien - ne me dites rien, le chien va mourir, hein ?- et de l'action. Là ça risque de me plaire.
À suivre, donc...
Tiens, en ajout-bonus, pour aller voir les critiques ultra-positives sur Fury Road :
Behind
Beezel
el-thedeath
Fritz
Sergent Pepper
Gothic
...
C'est bon, convaincu ? Avec autant de critiques positives, fallait que je m'intéresse à la série Mad Max.
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Créée
le 25 mai 2015
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