Certainement le film le plus dingue de la décennie, une oeuvre que Miller a longuement mûri pour aboutir à un film qu'il realise avec la fougue d'un jeune homme .
Le film démarre sur les chapeaux de roues pour ne plus nous lacher, du début à la fin Miller déroule sa mise en scène, toute au service de l'action, aucun temps morts, ici tout transpire le vrai, la vitesse, la violence âpre, rien n'est factice .
Tel un grand Maître cinéphile, le réalisateur nous prouve par A+B que le cinéma n'est pas simplement une histoire de scénario mais a l'origine une forme d'art qui joue sur la narration visuelle, c'est alors qu'on en vient à repenser au mécano de la général , dont il est un remake a peine déguisé : cette oeuvre folle qui usait de prouesses techniques et phisiques afin de dérouler l'action d'un point A vers un point B ( le fameux voyage du heros )
Sous cet angle Mad Max Fury Road s'offre å nous comme le film le plus fou fou fou de cette décennie, ( au moment même ou le cinéma d'action ne sait plus prendre aucun risque ) et Georges Miller se permet même le luxe et l'occasion (par son discourt en sous texte) de nous livrer un grand film féministe honnête et nécessaire, chose qui n'est pas négligeable dans une ėpoque où le cinéma hollywoodien se sert å tout va et de manière cynique de certaines causes et de certains combats à des fins simplement commerciales .