George Miller nous donne une grosse claque. Une mise en scène prodigieuse avec en somme très peu d'effets spéciaux. MAD MAX : Fury Road est un film qui réconcilie le principe du film d'action ( cascade, spectacle de voiture qui se rendre dedans dans une grosse tension palpable ) et une lecture narrative à plusieurs niveaux. Les voitures représentent l'identité de chaque personnages, le véhicule conduit par le tyran Immortan Joe: Giga Horse symbolise le trône, cette puissance qu'il exerce même au sein de la course poursuite. Un véhicule mis en avant par de grosses roues surplomb par rapport aux autres cars des War Boys. L'univers post apocalyptique est assumé avec des personnages totalement écrit au second degrés, une ambiance malsaine, celle d'une humanité mutilée, bousillée par le manque et la folie. Au niveau des personnages, le tyran Immortan Joe a fait de lui en Dieu au sein de sa colonie, contrôlant les dernières ressources qui restent sur la Terre ( l'eau, le pétrole, le lait des mères, la nourriture,...) . Cette recherche assoiffée de pouvoir, de vouloir tout posséder va le mener à sa perte quand ces "pondeuses de luxe" l'ont quitté pour échapper à son emprise. Ce vieillard maladive est sans cesse démystifié tout au long du film. Une puissance superficiel par ces wars boys qui lui sont dévoués et ses accessoires guerriers qui le caractérisent. Quant à Max, qui n'est au final pas le personnage le plus mis en avant. On voit un homme perdu, hanté par la perte de ses proches qu'il n'a pas pu sauvé et grâce aux groupes de filles va sortir de cette animalité dû à cet instinct de survivre. Si on doit retenir surtout un personnage qui m'a marqué et qui fout un coup de pied à tous ces personnages prototypes hollywoodien : Furiosa incarnée par la majestueuse Charlize Theron. Une combattante dans toute sa complicité, une battante , une tireuse d'élite, une meneuse qui a su dompter le caractère fort de Max pour autant une femme mutilée, amputée qui souhaite qu'une chose et qui deviendra l'enjeu central fort de ce film : la Rédemption des Hommes.