30 ans après le dernier épisode de Mad Max, George Miller propose enfin une nouvelle version de son univers culte. Autant dire que l'Australien septuagénaire était attendu au tournant. Force est de constater qu'il continue de tracer sa route de précurseur.
Avec "Mad Max : Fury Road", il offre un blockbuster impressionnant qui explose les limites du genre. Une claque visuelle qui fera sans aucun doute l'unanimité. Comme pour combler les 30 années d'attente, Miller ouvre le film avec une introduction ultra-dense d'une dizaine de minutes, qui annonce un rythme de dingue pour la suite des événements ! Quelle suite ? Et bien ce sera une course-poursuite dantesque de près de deux heures dans un désert post-apocalyptique entre Immortan Joe et ses Warboys et l'Impératrice Furiosa qui a kidnappé les pondeuses de son harem (patriarcat dégénéré contre féminisme guerrier). Une mise en scène hors normes, des personnages déments, un rythme délirant et des bastons mécaniques hallucinantes : tout est réuni pour clouer le spectateur sur son fauteuil. Miller brille par son esthétique aux couleurs saturées, à la limite du kitsch, une narration par l'image ultra-limpide, un montage parfait et une utilisation très parcimonieuse des effets numériques. La musique de Tom Holkenborg (Junkie XL) est une nouvelle fois explosive à souhait. Côté casting, Tom Hardy succède très dignement à Mel Gibson, tandis que Charlize Theron et Nicolas Hoult, déjà vus ensemble dans le récent "Dark Places", font de l'excellent travail dans des rôles assez improbables. S'il fallait faire un reproche on pourrait évoquer l'écriture un peu trop simpliste de certains dialogues, ou un ventre mou au milieu du film. Mais ce serait faire la fine bouche.
Face aux "Avengers 2" qui déçoivent, "Mad Max : Fury Road" est incontestablement l'un des meilleurs films de l'année, à voir sur grand écran et en 3D.
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