34 ans après, Mad Max revient à l'écran en grandes pompes et, les épisodes précédents faisant incontestablement partie du paysage de films cultes de la planète ciné, il n'était pas possible de louper ca.
Grand retour après une traversée du désert
Il faut dire que depuis le dernier Mad Max, George Miller nous a pas fait grand chose à part Happy Feat, un dessin animé sur un pingouin qui danse. Ok.
Et voilà que l'on retrouve Max dans une prison et qui tente de s'échapper sur la route dans un déluge d'action en furie. Now we're talking !
C'est dès que la bande annonce de Fury Road est arrivée que le hype train m'a percuté à toute berzingue en pleine face.
George 1000/heure
Bon alors on ne nous as pas vraiment menti avec le titre. Et si le scénario se résume à la fuite du héros d'un point A à un point B à fond la caisse, c'est aussi paradoxalement là sa force. Comme si plus l'objectif est simple, plus les moyens que l'on mettra en place pour l'atteindre seront eux complexes et parfaits. Car oui cette course poursuite est parfaite et redessine un nouveau genre de course-poursuite. On nous y sert une foultitude de scènes originales pour garnir un grand classique dans un film d'action. Si aborder un camion pour remonter jusqu'à la cabine a été vu et revu sous toutes ses formes, sauter dessus, remonter par dessus, par le côté ou par dessous, voire même se faire traîner dessous comme Indiana Jones, Miller arrive à nous montrer des chorégraphies nouvelles ultra bien rythmées et montées. Il faut dire que l'univers complètement barré de Mad Max permet d'explorer de nouvelles pistes. L'abordage par perche pendant qu'un guitariste fou balance du feu pendant ses riffs, ou alors la course de vitesse en boostant le moteur en crachant de l'essence direct sous le capot... Ouais forcément c'est du jamais vu ! Et on aime ca bon sang ! WITNESS !!
Attention cette route contient de vraies traces de furie
Malgré le caractère ultra bourrin du film, Miller se permet de nous offrir des passages assez contemplatifs sur fond de musique classique qui viennent chapitrer le film à intervalles réguliers, comme autant de pauses entre chaque battement d'un cœur frénétique dopé à l'adrénaline, donnant fluidité, rythme et profondeur à un film qui ne le paraît pas au premier abord. Techniquement impeccable, avec des couleurs et une photographie ultra léchées, Mad Max est aussi bizarrement plausible. Hé ouais, malgré des cascades complètement abusées et un univers déjanté, Miller, vieux de la vielle du cinéma a préféré miser sur une plastique aux petits oignons et sur les effets spéciaux plutôt que sur les effets visuels. Et ça paye ! De vraies explosions dans un vrai désert, avec de vraies bagnoles trafiquées, au prix d'avoir pété une partie du paysage du désert d'Ethiopie (totally worth it), le tout filmé de manière efficace et sans la shakycam à la mode, ça donne mine de rien un effet très réaliste et une bien meilleure lecture de l'action pour les acteurs - tous impeccables - pour l'équipe de tournage, pour la real, et, in fine, pour le spectateur, qui n'est pas noyé sous un déluge de CGI à peine lisible.
Je vous dis de manière réductrice "une suite, des bagnoles, des filles, des flingues et des explosions", d'aucuns diront "film de beauf à la Fast & Furious" et détourneraient le regard d'un air suffisant, et pourtant, ils tireraient un trait sur un renouveau au délicieux gout vintage, un vent de fraicheur et son odeur d'essence envoutante qui souffle sur un film à classer incontestablement dans la liste des film de l'année 2015.
PS : à la fin il parle, ha non.