On reste sur notre faim malgré que ce soit bien mené, bien filmé, captivant jusqu au bout. L intrigue, le déroulement et la finalité sont incontestablement méritants et fidèles à la mythologie de Mad Max. Ce n est pas sa mauvaise qualité que je dénonce, c est son manque intérêt.
Rien de neuf sous le soleil. Un remake actualisé de l épisode 2. Avec un patchwork de quelques éléments des deux derniers épisodes : le méchant nain en fauteuil, les cascades, le vilain, les trophées humains à l avant des voitures, l espoir de la terre promise, la course à la denrée première (l eau), etc.
Aspect manifeste et qui devient vite fatiguant, c est que c est speed, speed, speed, et quand on pense que c est fini, c est encore speed. On a deux pauvres créneaux de calme et de dialogues dans tout le film. Cette ambiance, finalement, discrédite l action en la banalisant.
L aspect original et intéressant, c est la mise en lumière de l animalisation et de la schizophrénie du héros, qui bouffe du lézard cru et dont les cordes vocales ne semblent plus fonctionner, et qui se remet doucement à s humaniser, du moins à se socialiser, au contact de cette femme ensauvagée comme lui, et que l on devine intérieurement belle également, si seulement ce brouillard de désespoir humain pouvait miraculeusement s évaporer.
Le jeu de Tom Hardy est crédible et honore celui de Mel Gibson, mais physiquement ça ne suit pas. Il a l air trop bien nourri pour jouer cette espèce de noble chacal dans un monde désespéré.