On m'avait prévenu que Mad Max : Fury Road ne faisait pas dans la dentelle, et effectivement, George Miller fait dans l'action pure...
Mais quelle action ! Sérieux, moi qui ne suis pas fan du genre, ces très nombreuses scènes m'ont carrément bluffé par leur nervosité, leur précision, et donc leur maîtrise ! Le film passe à une vitesse folle, et je ne me suis finalement un peu ennuyé que lors des scènes plus posées... En clair : c'est définitivement pas son truc à George Miller, les instants émotions et la contemplation ! ^^ Ceci dit, j'ai un peu tiqué au tout début avec les "accélérations" de mouvements, franchement pas très utiles et tape-à-l'oeil...
Bien sûr, le scénario n'a pas grand intérêt, et c'est plus du côté de son univers et de sa photographie que le film tire sa substantifique moelle. Le désert semble avaler les humains et leurs montures à coup de tempêtes, l'eau se fait rare et le tyran local la gaspille lorsqu'il la jette aux foules indigentes, on consomme même le lait de femmes récolté par des trayeuses, et les épouses du tyran sont tellement canon que t'y crois pas... Mais surtout, il y a Charlize Theron ! Ah Charlize, même rasée et avec un moignon au bras gauche tu restes la plus belle ; la plus charismatique en tout cas ! L'actrice nous irradie des rayons de son regard et de sa puissance de jeu. Quant à Tom Hardy, bah il cause pas beaucoup... Il se retrouve même dans la scène la moins crédible du film, lorsque la tronche dans le sable après une grosse "chute", la muselière qu'il porte à la gueule aurait dû lui l'enfoncer...
On m'avait aussi mis en garde au sujet des dialogues. Evidemment, je n'en retiendrai aucun, mais rien de risible pour autant. Par contre, celui qui m'a bien fait marrer, c'est le "guitar héro" à l'avant de l'un des camions. Une idée vraiment saugrenue ; surtout que le mec ne s'arrête jamais de jouer ! Un véritable artiste, quoi ! ^^ D'ailleurs, l'angoissante bande-son, dans la veine de celle de Shutter Island, s'avère du meilleur effet.
Sur le fond, pas grand-chose, sinon que l'on devine aisément le parallèle entre terroristes kamikazes islamistes et ces guerriers-dont-j'ai-oublié-le-nom prêts à se sacrifier pour atteindre le Valhalla. Il y a de plus l'idée qu'au lieu de viser un paradis hypothétique - ici symbolisé par la Terre Verte -, mieux vaudrait peut-être d'abord essayer de faire fructifier ce que l'on connaît déjà. Et enfin, celle plus "révolutionnaire", comme quoi ce prétendu immortel (métaphore systémique) ne garderait son pouvoir que tant qu'il arrivera à faire croire qu'il l'est - immortel. Rien de très original donc.
Pas de la grande philosophie en fin de compte, ni de la grande poésie, mais un blockbuster extrêmement efficace et divertissant.
7,5/10