Ce film est une nouvelle horreur sur laquelle je peux projeter ma haine. Il est nul, stupide, débile. Pire : il est abrutissant. Pourquoi une telle suite ? Pourquoi ?? Je veux dire, le premier Madagasacar était bien. J'avais aimé, j'avais rigolé. Le deuxième était affreux, mais je me disais : "Pour le 3, ils pourront pas faire pire !" Mais quelle naïveté. Je m'épate.
Si vous avez suivi un peu l'histoire des premiers films, Alex, Marty, Gloria et Melman (respectivement le lion, le zèbre, l'hippopotame et la girafe) se trouvaient en pleine savane africaine à la fin du 2. Le 3 commence ainsi : d'un coup, les pingouins se barrent en avion pour Monaco, et précisent qu'ils ne reviendront jamais. Alex se sent nostalgique de New York City, du coup, les quatre héros décident de partir retrouver ls pingouins. Sauf que c'est loin, Monaco ! Dis, Alex, comment on va faire pour aller là-bas ? Argh mais non. Je me pose des quastions pratiques pour un scénario solide, ce que ce film ne possède pas : la scène suivante, les 4 sont à Monaco. Direct. On passe de la savane, généralement au SUD de l'Afrique, à Monaco, FRANCE ! MAIS S'IL VOUS SUFFIT DE MARCHER POUR TRAVERSER LA MOITIE DU GLOBE, pourquoi ne pas rentrer tout de suite à New York À LA NAGE ? Où est le problème ?! Et tac, fin du film en 5 minutes. Si seulement...
Déjà, les 20 premières minutes du film m'ont rendue dingue. Le rythme est affreusement rapide. C'est juste pénible : on ne reste jamais plus de 3 secondes sur le même plan, tous les animaux hurlent en même temps comme des putois... Je ne sais pas si c'était pour créer de la tension, ou quelque chose du même genre, je ne l'ai pas ressenti. Le plus proche serait de la frustration. Et c'est présent tout le long du film... Dans les meilleurs Pixar, on trouve des pauses dans la narration, des moments plus lents qui ne font pas trop avancer l'histoire, mais qui ont le mérite d'être agréables. Par exemple, dans "Là-haut", les scènes où la maison décolle, et on voit la ville qui passe, les champs qui s'éloignent, le ciel qui change. C'est beau, quoi ! On nous montre du rêve ! De l'imaginaire ! Pas des stupides bestioles qui piaillent !
Dans Madacascar 1, ce qui me détendait, c'était les pingouins. Ils étaient drôles, sérieux mais décalés, un peu caricaturaux et ça marchait vachement bien. Mais même ça, ils l'ont raté. Ils tournent au ridicule, un sourire niais sur le bec, des répliques qui sonnent faux et des plans foireux, style : acheter un train-cirque.
Oui, parce qu'en fait, Marty et compagnie veulent retourner à New York, mais ils ne savent pas comment passer inaperçus, alors ils se font passer pour des animaux de cirque ultra-doués. Attention aux mauvais gags visuels, ça fait mal au sens de l'humour. On a d'ailleurs un assez bel échantillon dans la bande-annonce.
Les animaux de la troupe sont insupportables. Ces nouveaux pesonnages sont européens, vous comprenez, ils ont donc des accents à couper au couteau. Il y a un tigre russe qui dit "niet", un phoque italien qui dit "stupido" et et une léoparde avec un autre accent de merde qui vit un pseudo-romance avec Alex le lion. C'est déplorable. Ça, c'est une grosse erreur des scénaristes qu'on retrouve aussi dans l'Âge de Glace 3 et 4 : on a un personnage masculin, toruvons-lui un femelle ! Et voilà, comme ça, le personnage n'est plus lui-même, il se change en un timide maladroit parce que c'est ça l'amour, les enfants. Et on a plus qu'à faire le design d'un animal avec des cils et du maquillage. ET C'EST NUL. FRANCHEMENT. Attention, je n'ai rien contre les personnages féminins. (J'en suis un, de personnage féminin.) Mais ce n'est juste pas bien exlpoité. Ça n'amène rien ! Voilà ce qui m'ennuie : le personnage ainsi ajouté (ici, la léoparde) est important UNIQUEMENT parce qu'il est féminin. En fait, il est créé pour être mis en couple... Quelle profondeur, les amis. Attendez, je vais vomir.
Un autre point terrible du film : la grande méchante. C'est une femme française qui s'appelle Dubois (je vous jure). Elle est le capitaine de la brigade de contrôle des animaux. Son hobby, c'est de chasser des animaux, de les tuer, et de les accrocher au mur (y a des gens comme ça). Ainsi donc, lorsque Marty et les autres sont signalé à la police de Monaco, elle se met en tête de poursuivre Alex jusqu'à l'autre bout de la Terre et au péril de sa vie. (À mon sens, c'est une méchante peu crédible. Elle est complètememnt folle. Ça relèv de la monomanie, ce genre de choses.) Bref, elle pète les murs sur son passage, elle saute, elle vole, c'est pas sain d'être aussi obsédée par un animal, quoi, mais elle persiste. À un moment de l'histoire, tous ses officiers sont à l'hôpital, emplâtrés de partout, parce qu'ils sont quand même tombés de moto pendant la poursuite du siècle, ces faiblards. Et elle, que fait-elle ? Elle se met à chanter "Je ne regrette rien" d'Edith Piaf. MAIS POURQUOi ?? POURQUOI, PUNAISE, ÇA N'A RIEN À FAIRE LÀ !! C'est une chanson d'amour, merde, écoutez les paroles deux secondes, y a pas besoin de connaître le passé troublé de la chanteuse, ni rien. Mais dans Madacascar 3, les officiers pètent leurs plâtres, enlèvent leurs bandages et hop ! tout frais, tout prêts pour chasser le lion jusqu'à Rome, Moscou, New York. J'ai de l'écume aux lèvres, j'enrage. Ce film est débile. Je suis sensée gober ça ? On nous prend pour des imbéciles.
Ah non. Ce n'est pas tout. Il y a d'autres atrocités. Attendez voir.
King Julian tombe amoureux d'une ourseen tutu rose qui se balade partout en tricycle. L'histoire est grotesque. C'est consternant. Tout simplement ridicule. C'est tellement lourd. Gros. Gras. Oui, c'est ça : les gags de Madagascar 3 sont gras. C'est le mot. Encore, qu'on me dise que c'est une question de goût... Bon, je conçois qu'on puisse rire. Ce n'est pas impossible. Je crois bien avoir esquissé un sourire une ou deux fois. Mais par moments, c'est vraiment nul. Les gags avec les grosses fesses de Gloria, c'est gentil, mais non. C'est juste stupide. Et dire : "Bah, c'est pour les enfants", ça n'excuse rien ! les enfants ont droit à de l'humour de qualité, à quelque chose d'un peu plus raffiné que ça, merde. Et puis moi, je suis encore vachement jeune, plus vraiment une enfant mais quand même un petit baleineau ; je me sens offensée qu'on nous considère comme une bande de simplets.
D'ailleurs, on devrait tous se sentir offensés de la manière dont les humains sont montrés ici. Ils sont otu complètement cons, ils réagissent à ce qui les entoure avec l'ingéniosité d'une moule. Ou bien ils aplaudissent et rigolent comme des andouilles à des choses stupides, ou bien ils s'enfuient en hurlant. Les foules ne servent à rien d'autre.
Bon, les animaux aussi sont carrément débiles. Par exemple Melman, la girafe élastique, qui grimpe sur une échelle sans raison en marmonnant des trucs qui n'ont rien à voir avec rien, et qui se retrouve sur un fil de funambule à dix mètres du sol. D'un coup, l'imbécile est pris de vertige. Ça ne l'empêche pas dès lors de s'avancer sur le fil plutôt que de retourner tranquillement vers l'échelle. MAIS QU'EST-CE QUE JE DIS. Pourquoi monter sur cette échelle ? T'avais pas vu où elle menait ? Et même si t'es con à ce point, TOUTES LES ECHELLES mènent en HAUTEUR, le vértige c'est pas étonnant. Ces ANIMAUX agissent sans but et sans cohérence, et c'est franchement FATIGANT de se demander sans cesse POURQUOI et COMMENT alors qu'il n y a juste aucun sens.
Enfin. Ça, ce n'est qu'un détail. On peut s'attarder sur des centaines de trucs comme ça et je deviendrais dingue. Voilà plutôt un retournement de situation grotesque, stupide, illogique, ridicule, mais majeur du film :
Lorsque les pingouins achètent le cirque, Marty, Alex, Gloria et Melman deviennent les propriétaires. Ils organisent la prochaine représentaion, dans le but de décrocher un contrat pour New York. Or, le moment venu, le spéctacle est médiocre. (C'est très drôle parce qu'ils sont maladroits. Du caractère, bon sang, du caractère ! Je n'y crois pas, moi ! Enfin.) Après de nombreux discours cucul et flashbacks émouvants, Alex décide de remettre le cirque sur pieds pour faire su spéctacle, du vrai. Tout le monde s'entraîne dans le rire et la bonne humeur, et on fait du trapèze pour donner de la gueule à la 3D. Bref, tout va bien.
Mais ! la grande méchante (qui les suit à la trace en reniflant le sol, je n'invente rien) fait découvrir le pot aux roses aux animaux de la troupe : Marty, Alex, Gloria et Melman ne sont PAS des animaux de cirque, ILS SONT EN FAIT... DES ANIMAUX DE ZOO. Tragédie ! Larmes ! "Comment avez-vous pou mous mentirrrrr ? Nous ne vous ferrrrons plou iamais confiance !" (avec les r roulés, tout le temps). MAIS C'EST VRAI, tiens ! Après tout, les animaux de zoo sont privés de leur liberté et se mettent en spéctacle pour le plaisir des humains, pas comme les animaux de cirque qui, hm... Ah non. C'est exactement pareil. Qu'est-ce que c'est que ce FAUX DRAME ? C'est d'un nul.
Enfin, TOUT est nul. Danser sur du Katy Perry en volant autour de gros néons multicolores qui flottent, c'est nul. La romance Gloria-Melman est nulle. La fin du film est nulle. JE HAIS CE FILM. Je n'ai pas assez d'adjectifs pour décrire à quel point c'était mauvais. Et dire qu'ils vont faire un 4... Mais. Quelle. Horreur.
Et le clou : L'un des discours mièvres d'Alex fait comme ça (en parlant du cirque raté) : "Ce qui vous manque, c'est la passion (...) Ce qu'il y a, c'est que votre vie ronronne, vous faites du sur-place, vous ne prenez plus de risques... Et ces temps-là sont révolus. Maintenant le spéctacle, on va le prendre, le secouer et voir ce qu'il en sort. (...) Les humains ne nous servent à rien si on a la passion ! Nous serons des bêtes ! On va monter un show entièrement animal, parce que, si on a la passion, on est capable de faire ce qu'on veut."
Ce qui sonne comme la confirmation que ce film a été fait par des singes. Dreamworks, c'est un aveu ? Ça me va droit au coeur.
