Une femme, dont on devine qu'elle est veuve, veut déposer à la banque un chèque de 200 millions de dollars à destination de l'Etat. Prise pour folle, elle est conduite chez un psychiatre, et va ainsi lui raconter ses histoires avec ses quatre maris...
Découpé en autant de sketchs, voici une comédie qui respire l'humour et le bonheur, à travers Shirley MacLaine, dont l'implication physique est totale dans chacun de ces moments. Le fait est qu'on va la voir à chaque rencontrer celui qui va être son mari, ce dernier va devenir très riche, puis va mourir en pleine gloire, laissant à chaque fois la femme veuve. Soit l'argent pourrit tout, soit c'est elle qui porte la poisse...
Difficile de parler en détail de chacun des sketchs, mais les maris sont joués par Dick Van Dyke, Paul Newman, Robert Mitchum ainsi que Gene Kelly. Mais c'est un bonheur de comédie à chaque fois, avec un humour parfois absurde, parfois déjanté, mais qui fonctionne tout le temps. Sauf peut-être celui avec Paul Newman, qui incarne un peintre raté qui découvre qu'il peut vendre des toiles très cher en laissant des machines peindre à sa place ! Quant à celui avec Gene Kelly, le dernier mari, il incarne un clown divertissant les clients d'un restaurant, sauf qu'ils s'en fichent ; un soir, en retard pour son anniversaire, il décide de faire le spectacle en tant que lui-même et va faire un tabac, ce qui lui ouvrira les portes de Hollywood, avec une allusion vacharde à Cléopatre, sorti un an plus tôt. Ce dernier sketch est sans doute le meilleur du lot, avec un moment de comédie musicale absolument formidable, et quand je parlais d'implication physique, Shirley MacLaine se donne à fond. D'ailleurs, le fait est qu'elle porte constamment des tenues différentes, costumes signés Edith Head, qui la mettent en valeur, jusqu'à devenir extrêmement sexy dans la partie avec Robert Mitchum, le flegmatique patron d'une société d'aviation.
La surprise est d'autant plus grande que je ne savais rien du film avant de le lancer, mais c'était un bonheur de A à Y ; enjouée, déchainée, drôle, le peps de Shirley MacLaine,le malheur des hommes qui la croisent, jusqu'à un final également amusant car portant lui aussi sur cette poisse liée à l'argent.
Je ne peux que la recommander chaudement ; quand en plus, c'est très bien réalisé, que demander de plus ?