Le cinéma de ce cinéaste chinois, on le sait est radical et sans emphase. il livre ici encore une imagerie brute avec de longues séquences jamais entrecoupées par du montage ou de la mise en scène. Il filme avec très peu d'échappatoires pour le spectateur (à part de rares scènes de pêches et de discussions dans la rue) le visage en détresse de Madame Fang dans l'isolement de sa maladie alors que pourtant elle est entourée (des proches aux comportements déstabilisants parlant d'elle comme si elle n'était déjà plus là, en sa présence), dans sa lente agonie jusqu'à l'inéluctable mort qui approche de minutes en minutes, vraiment perturbant. Ce documentaire est impudique, mais le cinéma doit parfois l'être pour toucher, montrer la vérité crue.