En filmant de près, de très près, la lutte d'une femme pour la dignité, pour la vie, le film rend cette épreuve rude pour le spectateur.
Cette séance a été l'une des plus dures de l'année 2018. Voir de si près l'humain, la vieillesse, la maladie, la mort, m'est insoutenable.
C'est pourtant ce qui fait la beauté de cette œuvre. La beauté d'un quotidien se côtoie la décrépitude d'un corps, la flamme de vie d'un regard si vide et pourtant tellement transperçant d'humanité.
J'ai eu mal pour cette femme, pour la personne qui veut vivre, mal en même temps pour moi.
Je ne sais pas ce qu'est ce sentiment mais c'est insupportable. L'insupportable des images, c'est aussi la magnificence de la solitude d'une femme que ses proches évoquent comme si la faucheuse l'avait déjà emportée.
Cette femme, l'air si seule, entouré de sa famille, de ses proche, vit dans ce beau corps qui, filmé durant de long, très long plans, fascine autant qu'il me fait souffrir.
Ce regard, ce visage, sont empreint une beauté qu'il m'est aussi difficile de décrire que l'expérience filmique qu'a été cette séance du 16 juin 2018.
8, larmes/10