S'il a réalisé un certain nombre de films engagés, socialement et politiquement parlant, Henri Barakat a aussi signé une foultitude d'oeuvrettes de divertissement pur, intégrant de larges éléments de comédie musicale. Ce cinéma, que l'on a justement appelé Nollywood, ne manque pas de piquant si l'on aime le kitsch et les roucoulades sentimentales. D'autant que la chose est réalisée avec goût, un humour sous-jacent, et que la critique des hypocrisies de la bourgeoisie cairote y est décrite sans aménité. Un thé à la menthe, un narguilé et on se laisse volontiers transporter sur ce moelleux tapis volant.