Coeur de loup
Prenez garde aux morsures, voici un petit film culte des 80's! L'histoire qu'envisage Michael Fischa comporte tous les ingrèdients de la comèdie d'horreur divertissante, c'est à dire l'insouciance...
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le 19 mai 2021
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En 1985, Teen Wolf fait un carton, avec son adolescent qui devient un loup-garou. L’humeur et l’humour étaient donc au poil, que le scénariste Mark Pirro concrétisera avec Curse of the Queerwolf en 1988, qu’il réalisera, et My mom is a Werewolf, en 1989. La même année, le réalisateur Michael Fischa sortira aussi Death Spa. Quelles belles années.
Leslie Shaber est la femme au foyer typique, délaissée par son mari, mise de côté par sa fille. Séduite par un mystérieux vendeur d’animalerie au charme animal, Harry Thropen, elle manque de peu de tomber dans l’adultère. Mais un autre mal s’est installé, qui se caractérise par des canines un peu trop pointues pour la végétarienne qu’elle est et une pilosité qui ne sied pas à une femme : elle commence à se transformer en loup-garou. Sa fille, Jennifer, va tenter de la sauver, grâce aux connaissances de son amie Stacey, fan de films de série B.
D’ailleurs Peggy est une grand fan de Galaxina, qu’elle dit avoir vu 356 fois, comme je la comprends.
Le film attire l’attention, de par sa curiosité. Avec une telle idée de scénario, « la maman qui devient un loup-garou », le spectateur attend de voir jusqu’où il va être emporté. L’excès est toujours présent, pour le prendre au second degré, mais jamais trop poussé, sans être étouffé par sa propre ironie. Les acteurs en font tous délicieusement un peu trop, en premier lieu Susan Blakely en femme dépassée par l’ennui de son couple puis par sa transformation un peu velue, et John Saxon, au magnétisme bestial.
Les premiers moments de la transformation sont les plus convaincants, les effets spéciaux n’en font pas trop, et savent se fixer entre l’horreur et l’humour. C’est moins le cas à la fin, où le film nous offre des masques de carnaval un peu trop voyants. Ces moments où Leslie découvrent les effets de cette lycanthropie sur son corps sont aussi les meilleurs, tout au plus légèrement drôles, avec l’épilation qui doit en découler et un appétit sexuel qui transforme aussi son mari.
Mais la curiosité et la tolérance laissent rapidement la place à l’ennui. Le film rame avec son humour, avec certaines répliques qui touchent le fond, ou le front : « -Il y a le signe du pentagramme sur votre visage. - Ha, je croyais que c’était de l’acné. » L’humour est souvent pataud, forcé. Il exploite mal la situation. Ce qui peut arriver à Leslie nous dépasse, il est évident que tout rentrera dans l’ordre. Alors qu’une bonne scène de copulation entre loup-garous après avoir dévoré tous les autres désagréables personnages aurait été bien plus jouissive.
(Sauf Peggy, parcequ’elle aime bien Galaxina.)
On notera tout de même que le film fait la part belle aux femmes, les hommes étant généralement présentés comme paresseux ou obnubilés par le sexe. Je laisse le soin à d'autres d'analyser cette lycanthropie d'un point de vue féministe mais l'angle est féminin et positif, ce qui se révèle agréable.
Cette déclinaison de la malédiction du loup-garou manque de mordant. Elle gaspille trop vite ses bonnes cartouches. C’est un film sans grandes prétentions, une comédie à l’idée farfelue comme il en a tant existé dans les années 1980 mais à qui il manque malgré tout beaucoup trop de protéines.
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le 7 févr. 2020
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