Pendant que Marvel essaie de se faire un peu oublier en ne programmant qu'un film du MCU cette année, Sony en profite pour y glisser ses films du Sony's Spider-Man Universe que personne n'attend et surtout que personne ne veut ! Histoire d'exploiter bien à fond le filon "Spider-Man", Sony a décidé de mettre en avant des personnages qui ne sont probablement connus que des fans des comics (et je ne critique pas, c'est une bonne chose quand c'est bien fait) et c'est donc cette fois autour de Cassandra Web de passer à la casserole.
On apprend donc que c'est une femme qui développe certains pouvoirs dont le fait de voir l'avenir après que sa mère ait été mordue par une araignée durant l'accouchement. Enfin, c'est en tout cas ce que le spectateur comprend car Cassandra elle, elle met bien du temps à se rendre compte qu'elle peut voir dans l'avenir ! En effet, nous avons plus d'une demi-heure de film dans laquelle on la voit avoir des visions super mal montées (et en plus, on a le plaisir de revoir plusieurs fois la même scène insipide, quel bonheur) et se demander ce qui ne tourne pas rond dans sa tête. Jusqu'à cette scène hautement nanardesque avec le pigeon où elle se rend compte qu'elle peut se servir de ses pouvoirs pour sauver des gens ! Whouah, quel rebondissement (ce sera le seul) ! Après ça, elle retrouve trois ados menacées par [insert méchant random] et tente de les sauver en les cachant un peu partout. Et dans un même temps, elle part au Pérou pour découvrir ses origines et confie les trois Totally Spies à son collègue.
Voilà, le film se résume à ça. Il n'y a finalement que très peu de scènes d'action, ce qui est tout de même très dommage dans un film déjà aussi vide. Bah oui parce-qu'aucun des personnages n'est exploré si ce n'est une scène où le pathos y est très appuyé où le film tente d'approfondir les trois gamines avec un passé relativement sombre. Bien-sûr, on y met aussi tous les codes et clichés du cinéma de super-héros parce-que bon, on reste quand même un peu chez Marvel après tout et puis bien-sûr, le film se déroulant au début des années 2000, on agite aussi la carte nostalgie avec des morceaux de Britney Spears et Mis-Teeq.
En fait Sony, c'est un peu le mauvais élève au fond de la classe qui rend toujours sa copie mal torchée en retard. Après pourtant quelques années à vide chez DC et Marvel, Sony s'obstine à continuer vouloir aller dans la même direction alors que ses films continuent de se planter, autant financièrement qu'au niveau des critiques.
"Madame Web" est donc un énième film de super-héros complètement osef que l'on aura déjà oublié d'ici la fin de l'année.