Dernier né de Park Chan-Wook, Mademoiselle représente pour moi l'un des meilleurs films que j'ai pu voir cette année et accessoirement mon second cunnilingus au cinéma. Bref, c'est émouvant.
C'est l'histoire de Sookee, jeune fille coréenne issue d'une famille pauvre, qui a appris à voler pour réussir à faire vivre ses proches.
Grâce à un escroc, elle va réussir à se faire engagée comme servante auprès d'une bourgeoise japonaise, enfermée dans son manoir par son oncle.
Il serait dommage de décrire le film davantage, parce que le spoil est rapide, et que toutes les subtilités du film méritent d'être découvertes à l'écran.
Le film tourne autour des trois personnages précédemment décrits: la servante, l'escroc et Mademoiselle. Cette dernière est la clé de voute l'histoire; employant les deux autres personnages, elle est censée être celle qui dirige le trio mais elle se fait mener du doigt par les deux complices qui ne semblent pourtant ne plus être d'accord sur le déroulement de leur mission commune.
Tous le monde semblent subir les actes des deux autres, en essayant de tirer son épingle du jeu sans vraiment y arriver. Du moins, dans un premier temps ..!
Le film alterne différents registres rythmés par les relations qu'entretient Mademoiselle, passant du drame à la romance grâce à une bande son impressionnante de puissance et de silence.
Au niveau des images, Park Chan-Wook utilise beaucoup le gros plan voire le très gros plan pour que l'on se sente au plus proche de la situation, en ajoutant une dose d'humour aux scènes les plus graves avec à des plans créatifs et impressionnants.
Adepte du plot twist, il est risqué de parler du montage, du scénario ou du dénouement sans risquer le spoil.
Bref, les choix faits par Chan-Wook en terme de réalisation et d'ambiances méritent amplement d'acheter son ticket pour 2h30 de plaisir.