Années 30, dans une Corée colonisée par le Japon, le riche propriétaire Japonais d’un immense manoir ne vit que pour sa bibliothèque salace et les fantasmes que lui inspirent les lectures publiques de sa nièce. Apparemment naïve et un peu dérangée, celle-ci rêve d’amour et d’évasion par n’importe quel moyen. Un escroc Coréen se faisant passer pour un comte Japonais tente de la séduire en vue d’un mariage à finalité évidement lucrative. Secondée par une jolie et malicieuse complice, s’étant fait engager comme servante personnelle de Mademoiselle, ils comptent bien se partager bientôt un magot.
Mais ce premier échiquier très vite périmé nous embarque bientôt dans un tourbillon de stratégies en dominos, à mesure des sentiments et intérêts modifiés et improvisés par l’alchimie évolutive de ces quatre troubles et machiavéliques personnages. Petit bijou du cinéma coréen, encore lui, composé de fourberies lascives, sanglantes, craquantes et surprenantes, dont certains actes répétés embarquent autant le spectateur que les protagonistes dans l’œil de différentes caméras et de leurs perceptions respectives.
Argent, mensonges, meurtre, vol, escroquerie, mises en scène, jeux de dupes qui s’entrecroisent, séduction, sexualité torride, tortures, et même amour authentique, constituent à la fois les fins et les moyens de ce thriller génial, vaudevillesque, psychologique et érotique.