Une petite claque que fut ce Mademoiselle. Je suis rentré dedans dès les premières secondes et je n'en suis jamais ressorti. J'étais comme absorbé par l'atmosphère teintée de mystère comme Park Chan Wook sait si bien les faire, par cette sublime esthétique qui balance entre la lumière et l'obscurité, par cet univers clos ou l'on ne sait absolument rien de ce qu'il se passe à l'extérieur.
Il y a quelque chose de très touchant dans les scènes de sexe entre les deux personnages, une innocence, une pureté, une maladresse absolument séduisante, et qui progressivement deviennent plus intenses, plus passionnées encore. Chaque toucher, chaque baiser est sublimé par la virtuosité des plans et cette alchimie entre les deux actrice qui fait que tout fonctionne et qu'on assiste un peu à des moments de grâce qui se font assez rares au cinema ces derniers temps.
On peut bien sûr critiquer la structure narrative complètement chaotique qui installe un "faux" suspense et des twists en folie... Mais le récit n'en est finalement que plus captivant et chaque séquence majeure est une surprise pour le spectateur.
Un film très poétique, parfois léger mais qui sait aussi se faire dur et violent, entre pessimisme et optimisme, calme et intensité, avec une romance absolument sublime. Bref un grand cru 2016 pour moi.