En fait, il s'agit d'un film, sorti en 1936, d'un réalisateur dont je ne soupçonnais pas l'existence et qui s'appelle Yvan Noé…
Il a fait une quinzaine de films entre 1930 et 1955. Wikipedia raconte même qu'en 1933, ce monsieur s'était élevé contre le cinéma américain "qui tend à nous abêtir, à détruire par ses enfantillages et ses fadaises, …, notre bon sens, notre esprit critique et à paralyser notre esprit tout court"…
Oui, ben, trois ans plus tard, vu d'aujourd'hui, le résultat ne m'a pas paru à la hauteur de l'ambition…
Parce que déjà, il a voulu faire l'économie d'un scénario et ça se voit un peu si je tente de le résumer à ma façon.
Un jeune homme riche (tellement riche qu'il n'a pas besoin de travailler) s'apprête à renflouer un commerce de musique en faillite pour conquérir la jolie patronne du dit magasin. Mais comme cette dernière a, quand même, sa fierté, il est obligé d'utiliser un commanditaire (l'huissier venu saisir le magasin …) pour agir en sous-main et payer un autre quidam pour venir tous les jours acheter un instrument de musique…
Quoi, j'ai entendu un lecteur traiter le scénario de "poussif"!
Le seul intérêt que j'ai vu dans ce film est la présence charmante d'une jeune actrice de 18 ans appelée Danielle Darrieux… Un peu soupe au lait, son personnage mais, comme le nez de Cléopâtre, on lui pardonne tout… En plus, de temps à autre, elle pousse la chansonnette avec sa jolie voix … Alors là …
Son amoureux transi richissime, c'est Pierre Mingand qui est aussi un chanteur ; je dirais même meilleur chanteur qu'acteur dans ce film mais ce n'est qu'un avis personnel.
Et puis il y a Pauline Carton qui joue (comme souvent) un rôle de bonne. Ici elle est à la fois la bonne et comment dire, l'ange gardien débordant de bonté de Danielle Darrieux.
C'est mignon. Mignon mais cucul. Trop cucul pour vraiment arriver à se passionner pour cette histoire abracadabrantesque.
Même la mise en scène ne casse pas trois pattes à un canard où, à plusieurs reprises, on a des passages carrément muets …
Ah, au lieu de critiquer le cinéma américain et de prendre un nom rappelant un célèbre héros de la littérature écossaise et aussi un héros devenu hollywoodien, le sieur Marie Edgar Jean Noetinger (son vrai nom) aurait mieux faire de prendre quelques leçons de cinéma (américain) …
Pour conclure, les quelques points que je vais accorder sont uniquement pour le joli minois et la belle voix de Danielle Darrieux. Et puis aussi un peu pour Pauline Carton qui est un toujours bon second rôle qu'on ne doit pas oublier.