Concessions intimes
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J'attendais trop de ce film, et je le savais à la minute où je l'ai démarré. En plus on m'a rabâché qu'il était génial. Rien de pire ! Mais du coup, en lançant le film je me suis dit "Ok de toute manière je serai déçue, alors profitons juste de voir la belle gueule de Bradley Cooper qui a, a priori bien dû bosser son sujet aux côtés de Nézet-Séguin."
Et merde. En fait ça marche vachement bien. Alors oui, j'aurai aimé qu'on parle de Leonard Bernstein le compositeur de talent, le chef d'orchestre de génie, le plus grand médiateur musical que la terre ait porté. Mais Cooper a décidé de faire un film sur sa vie intime et c'est un choix que je respecte. Donc le film parle de ce qu'est d'être un mec de talent, bisexuel à une époque où il fallait s'en cacher, rongé par le talent à ne plus savoir quoi en faire tellement le temps pour composer lui manquait et tellement il devait se sentir déjà happé par le génie des autres grands compositeurs dont il vantait les œuvres dans ses cours. Être compositeur en adulant les autres, rien de pire.
Le film est loin d'être parfait, et clairement on sent que Cooper s'est perdu, à trop se renseigner sur le personnage, dans un film que quelqu'un n'y connaissant rien à Bernstein ne comprendrait qu'à moitié (et c'est dommage). On sent également que c'est un film Netflix, qui souffre de quelques approximations de réalisation et d'un léger manque de charme fait-maison. Mais le travail d'acteur qu'a fait Cooper pour imiter le GÉANT maniéré, bourré de tocs, qu'était Bernstein, jusqu'à sa manière de fumer - indispensable - qui rappelle cette photo incroyable de 1954 avec sa sœur Shirley... tout ça est juste exemplaire. Rares sont les films qui peuvent prétendre à autant de justesse dans l'interprétation musicale. Rien que pour cette scène dans l'église où il dirige la plus grande œuvre de tous les temps, la Deuxième Symphonie de Mahler, le temps est suspendu pendant quelques minutes tellement où croirait voir un remaster d'une vidéo de Lenny.
Ce film n'est pas un grand film, mais il est une porte d'entrée pour se replonger dans The Unanswered Question, dans les Young People's Concert, et dans absolument toutes les vidéos que l'on peut trouver de Leonard Bernstein.
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Créée
le 30 janv. 2024
Critique lue 3 fois
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