Concessions intimes
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Bradley Cooper avait déjà livré un film musical convainquant avec le remake de A Star is Born (bien que la chanson phare ait été martelée à l’écoeurement par les radios), c’était donc avec une curiosité non feinte que j’ai voulu tenter l’aventure Maestro, d’autant plus que le West Side Story de Spielberg est tout frais dans ma mémoire.
On suit donc ici la vie de Leonard Bernstein, compositeur du musical cité plus haut, mais également chef d’orchestre et chorégraphe, alors qu’il atteint enfin la reconnaissance. Mais tout comme le contemporain et merdique Napoléon de Ridley Scott, c’est l’angle de sa relation avec sa femme qui est mis en avant, prouvant par la même qu’il est possible de faire un bon film en se basant sur l’adage “Derrière chaque grand homme il y a une femme”. Point de focus sur carrière donc, mais bien sur son intimité. La première demi-heure ruisselle d’inventivité visuelle pour nous faire découvrir cet amour bourgeonnant, tandis que la dernière est poignante, rappelant que la magie ne peut durer qu’un temps face aux aléas de la vie.
Si l’approche par le couple est intéressante, c’est également du fait de la sexualité ouverte du bonhomme. Un secret de polichinelle déjà à l’époque, mais qui devait être officiellement tu pour ne pas entacher sa carrière. Mais le mariage dépeint n’est pas qu’une façade mais une véritable idylle, avec une acceptation tacite du trop plein d’amour (ou peut-être Lenny n’est-il que queutard) de la part de Felicia. Mais comme dans son métier, Bernstein ne peut accepter de n’être cantonné qu’à une seule discipline, et les débordements sont nombreux, engendrant leur lot de disputes.
Maestro est au final assez classique, malgré quelques trouvailles, et souffre de quelques longueurs. Mais l’entrain général et la bienveillance de Cooper pour ses personnages sont communicatifs (“You have no hate in you”), et on passe tout de même un moment enrichissant en leur compagnie. Un film agréable en somme, mais sans maestria.
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Créée
le 15 avr. 2024
Critique lue 9 fois
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