Francesco Rosi pour ce Main basse sur la ville, grand film politique se base sur les fondements du Néo Réalisme qui vivait déjà ses dernières heures en 1963. Le scénario est sans fioritures, sans détournements pour raconter les magouilles politico-financière de la ville de Naples lors des Trente Glorieuses et de la construction de l'Europe moderne. L'intrigue tourne autour d'un personnage en particulier Notolla, promoteur immobilier richissime napolitain mais sans délaisser les autres gravitant autour de cette personnalité. Le film aligne dès le début des scènes marquantes comme cet effondrement d'un immeuble insalubre provoquant un raz-de-marée politique, la mise en scène de Rosi va s'immiscer dans les discussions houleuses de commissions, de débat au collège des élus ainsi que dans les alcôves du pouvoir pour démontrer la corruption des politiciens et de l'administration au détriment du "petit peuple" misérables napolitains. Vraiment un formidable film politique qui s'est inscrit en tête de cette tendance du cinéma italien des années 60 et 70.