L'amour qui fait mal
Dans le bistro des horreurs, ils ont parlé de la version "Venus in Fur" de Jesus Franco ; ça m'a donné envie de le voir, ils l'ont bien vendu. Malheureusement je ne l'ai pas trouvé sur mes sites...
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le 9 juil. 2016
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Dans le bistro des horreurs, ils ont parlé de la version "Venus in Fur" de Jesus Franco ; ça m'a donné envie de le voir, ils l'ont bien vendu. Malheureusement je ne l'ai pas trouvé sur mes sites préférés. Je me suis donc rabattu sur un autre film cité dans l'émission et traitant de SM : "Maîtresse".
J'aime bien le thème du sexe dans une histoire. C'est l'occasion de découvrir d'autres choses. D'ailleurs j'aime questionner mes amis sur leur sexualité, savoir ce qu'ils font, ce qu'ils ne font pas. Je trouve que le sexe rend curieux. J'ai côtoyé une jeune femme avec une sexualité assez ouverte, je lui ai posé plein de questions, malheureusement nous ne nous parlons plus, ce qui est dommage j'ai encore tant de questions. Soit.
"Maîtresse" parle donc de SM au travers des yeux d'un jeune Gérard Depardieu découvrant cet univers. Il y a un petit quelque chose de fascinant, on se croirait presque dans un film fantastique. Ce qui est dommage, c'est l'histoire peu intéressante : une enquête que le héros mène, le spectateur sait pas trop à quoi ça rime, mais devine que ça causera du malheur à la fin, que le héros est en train de faire une connerie sans s'en rendre compte. Et puis on apprend de quoi il retourne, on se dit 'ha' parce que c'est un peu con. Et puis la fin se barre en couille. En fait, il aurait fallu soit écrire une meilleure histoire, mieux l'intégrer, mieux l'exploiter, soit faire l'impasse dessus épurer totalement le récit (comme c'était le cas pour la version de Maartje Seyferth et Victor Niewenhuijs de "Venus in Fur" - j'ai pas vu d'autres versions encore mais je ne pense pas qu'ils soient aussi minimalistes).
Le côté SM est quand même fort passif. C'est intriguant mais décevant aussi parce qu'il ne se passe pas grand chose. Peut-être y a-t-il trop de distance ? Je ne pense pas que ce soit le seul problème. En effet, j'ai vu les documentaires exhibitions consacrés au sadomasochisme, c'était filmé avec distance mais c'était remuant tout de même, déjà ne fut-ce que le bruit dérangeait. Pourtant il y a ici une scène de cloutage de bite et de perçage de téton non simulée qui dérange (l'une des scènes les plus intenses), mais il manque tout de même quelque chose.
La mise en scène fonctionne : c'est filmé simplement. On retrouve le bon gros grain des années 70, forcément, ça marche super bien avec un tel sujet : c'est sale, c'est crade. Les acteurs jouent très naturellement. Depardieu est sobre, touchant lorsqu'il découvre cet univers mais aussi lorsqu'il déclare son amour. Les autres acteurs sont bons. Et puis en plus on assiste à de vrais masochistes, ce qui rend le tout plus crédible.
Bref, c'est intéressant, mais l'histoire est un peu foutraque et on s'implique assez peu dans ce film.
Créée
le 9 juil. 2016
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