A Bordeaux, un jeune interne en unité d'oncologie va tomber amoureux de la maitresse de son supérieur.
Le solitaire fut non seulement la fin de la collaboration de Jacques Deray avec Jean-Paul Belmondo, mais aussi celle de ses grands succès, pour le meilleur ou le pire. Ici, il s'attaque à un sujet qu'il n'a pas beaucoup traité, à savoir le mélodrame. A travers une relation triangulaire entre ce professeur, joué par Michel Piccoli, l'interne Jean-Hugues Anglade et celle qui est entre les deux, Nastassja Kinski.
Il ne faut pas être allergique à la romance puissance 1000, au point qu'elle peut en être dégoulinante tant elle est premier degré, surtout dans la romance entre Anglade et Kinski, tandis qu'avec Piccoli, c'est plus la force brute, et tout le film va être un va-et-vient pour la jeune qui ne sait pas vraiment choisir, jusqu'à ce que la maladie arrive, et tout lui semble plus clair.
On voit aussi que le film est très bien documenté pour tout ce qui concerne l'oncologie, au point personnel que j'en ai eu des frissons de mauvais souvenirs. C'est peut-être au fond ce qui m'a le plus intéressé. Et comme souvent avec Kinski, elle s'affiche souvent dans le plus simple appareil, le haut souvent, tandis que celui qu'on verra tout nu sera Michel Piccoli, fort bien conservé à plus de 60 ans. D'ailleurs, la question de la différence d'âge ne se pose pas dans leur relation.
Au final, Maladie d'amour est un film curieux dans l'oeuvre de Jacques Deray, dans un versant plus intimiste, mais qui ne lui réussit pas toujours, car il semble ne pas avoir réussi le bon dosage entre les bons sentiments et l'émotion un peu froide qui irrigue l'histoire.